Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

PRINTEMPS DES PEUPLES, en bref

Risorgimento, Milan, 1848 - crédits : G. Cigolini/ De Agostini/ Getty Images

Risorgimento, Milan, 1848

Le Congrès de Vienne qui, en 1815, avait sanctionné l'échec du premier Empire français, avait remodelé la carte de l'Europe au profit d'une Sainte-Alliance des monarchies autoritaires de Prusse, d'Autriche et de Russie. Alors que la Révolution française avait accéléré le mouvement de constitution des identités nationales amorcé au xviiie siècle, celles-ci ne sont absolument pas prises en compte dans le nouveau tracé des frontières. Aussi, à la faveur de la crise économique qui a commencé en 1846, des insurrections éclatent-elles dans presque toutes les capitales européennes, au printemps de 1848. Si la première d'entre elles, à Paris, dès le mois de février, est d'inspiration démocratique, les suivantes prennent un tour nettement plus libéral et national : Tchèques et Hongrois réclament leur indépendance à l'Autriche, tandis qu'une partie des Italiens et des Allemands luttent pour l'unité nationale. Cette manifestation brutale du désir d'États-nations n'a toutefois aucune traduction concrète dans l'immédiat : après ce « printemps des peuples », des gouvernements autoritaires reprennent vite le pouvoir en France et dans l'Empire d'Autriche, tandis que les unités italienne et allemande sont ajournées.

— Sylvain VENAYRE

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : professeur d'histoire contemporaine à l'université Grenoble Alpes

Classification

Pour citer cet article

Sylvain VENAYRE. PRINTEMPS DES PEUPLES, en bref [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Risorgimento, Milan, 1848 - crédits : G. Cigolini/ De Agostini/ Getty Images

Risorgimento, Milan, 1848

Autres références

  • SLOVÉNIE

    • Écrit par Evgen BAVCAR, Antonia BERNARD, Emmanuelle CHAVENEAU, Universalis, Edith LHOMEL, Franc ZADRAVEC
    • 10 206 mots
    • 5 médias
    L'unité linguistique et culturelle ainsi constituée servit de fondement à la prise de conscience politique lorsdes bouleversements de 1848. Le nombre de gens instruits a augmenté, l'orthographe a été modernisée avec la gajica (alphabet adopté en 1850), l'idée de l'unité ethnique et linguistique s'est...

Voir aussi