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PREMIÈRE TRANSGENÈSE

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En 1972, l'Américain Paul Berg (1926-2023) et ses collaborateurs de l'université Stanford parviennent à insérer dans le génome de la bactérie Escherichia coli, rendue perméable par un traitement chimique à base de calcium, un fragment d'ADN du virus SV40. Ils réussissent ainsi pour la première fois ce qu'on appelle aujourd'hui le « clonage » d'un gène, à savoir sa multiplication à volonté dans une cellule bactérienne qui, de ce fait, est génétiquement modifiée. L'année suivante, Herbert Boyer (né en 1936) perfectionne la technique en utilisant un vecteur, c'est-à-dire une petite molécule d'ADN circulaire capable de se reproduire toute seule au sein de la bactérie. Ces prouesses techniques provoquent des inquiétudes, dont Berg et Boyer sont bien conscients : l'insertion de gènes de SV40, un virus qui induit des tumeurs chez le singe, ne risque-t-elle pas de créer de redoutables bactéries cancérigènes ? En 1975, la conférence d'Asilomar (Californie) définit les conditions de sécurité nécessaires pour la manipulation des bactéries génétiquement modifiées. Le génie génétique peut alors prendre son essor.

— Nicolas CHEVASSUS-AU-LOUIS

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Nicolas CHEVASSUS-au-LOUIS. PREMIÈRE TRANSGENÈSE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 07/03/2023