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PREMIÈRE GUERRE DE L'OPIUM

Au début du xixe siècle, la contrebande de l'opium en Chine prend une telle importance qu'elle pose au pays un problème politique (extension de la corruption de l'administration, mise en évidence de l'incapacité de l'empereur de faire respecter ses décisions, impact débilitant sur les fonctionnaires impériaux, grands consommateurs) et économique. Traditionnellement excédentaire, la balance commerciale chinoise devient négative, ce qui entraîne des sorties d'argent métal, monnaie principale, et donc un renchérissement de celui-ci par rapport aux sapèques de cuivre, utilisées par le peuple. S'ensuivent des difficultés monétaires et fiscales. En 1838, l'empereur Daoguang envoie à Canton, centre de la contrebande et seule ville chinoise ouverte aux étrangers, un commissaire qui fait détruire les stocks d'opium détenus par les organisateurs du trafic, principalement des Britanniques. Ces derniers répliquent par l'envoi d'une flotte de guerre. Cette première guerre de l'opium aboutit à la défaite de la Chine et au traité de Nankin (le 29 août 1842). L'Angleterre obtient une indemnité de guerre, Hong Kong, l'ouverture au commerce de quatre nouveaux ports en plus de Canton, la liberté de commerce dans ceux-ci, la clause de la nation la plus favorisée et l'instauration du système des concessions. Les autres pays occidentaux s'engouffrèrent rapidement dans la brèche et généralisèrent les « traités inégaux » qui achevèrent d'affaiblir et de discréditer la dynastie mandchoue.

— Marc PÉNIN

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Écrit par

  • : maître de conférences de sciences économiques à l'université de Montpellier-I

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Pour citer cet article

Marc PÉNIN. PREMIÈRE GUERRE DE L'OPIUM [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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