PREMIÈRE FUSÉE À ERGOLS LIQUIDES
Au cours des années 1920, en Europe comme aux États-Unis, le désir de conquérir les espaces interplanétaires devient de plus en plus vif. Pour parvenir à cette fin, il faut disposer d'une fusée puissante utilisant des ergols liquides, plus énergétiques que les poudres, employées jusqu'alors. Le 16 mars 1926, l'Américain Robert Hutchings Goddard parvient, le premier, à lancer une fusée utilisant des ergols liquides. L'expérience se déroule à Auburn, près de Worcester, dans le Massachusetts. La fusée, de petite taille – sa hauteur est de 3,40 m, sa masse à vide de 2,6 kg et sa masse totale de 4,6 kg –, est propulsée par un moteur fonctionnant à l'essence et à l'oxygène liquide et délivrant une poussée de 40 newtons. Le vol dure 2 secondes et demie : l'engin s'élève à 12,5 m avant de retomber à 56 mètres de la rampe de lancement ; sa vitesse moyenne a été de 96 kilomètres par heure. Le principe des fusées à liquides était confirmé ; la voie était dès lors ouverte à la réalisation d'engins plus puissants. Goddard apparaît comme l'un des quatre grands pionniers de l'astronautique, aux côtés du Russe Konstantin Edouardovitch Tsiolkovski, de l'Allemand Hermann Oberth et du Français Robert Esnault-Pelterie.
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Écrit par
- Jacques VILLAIN : membre de l'Académie de l'air et de l'espace et de l'International Academy of Astronautics, ancien président de l'Institut français d'histoire de l'espace
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Pour citer cet article
Jacques VILLAIN. PREMIÈRE FUSÉE À ERGOLS LIQUIDES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )
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