Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

PODGORICA

Monténégro : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

Monténégro : carte administrative

Capitale du Monténégro, Podgorica (du serbo-croate pod et gorica, littéralement « au pied de la petite montagne ») est installée dans la plaine karstique éponyme, au sud-est du pays, sur les rives de la rivière Morača. Peuplée de 169 132 habitants (lors du recensement de 2003), la ville se situe en position de carrefour naturel, au confluent de la vallée de la Morača, qui ouvre une percée à travers les Alpes dinariques vers le nord du pays et la Serbie, et de la vallée de la Zeta, qui la relie à l'est du pays et à Nikšić (75 282 habitants en 2003), deuxième ville monténégrine.

La ville est ancienne et a plusieurs fois changé de nom : appelée Birziminium sous l'Empire romain, puis Ribnica après l'arrivée des tribus slaves, elle ne devient Podgorica qu'au xive siècle. Alors que quelques kilomètres plus à l'ouest se créait dans la montagne une zone de résistance à l'envahisseur ottoman autour de Cetinje, Podgorica est conquise par la Sublime Porte dès 1478 et n'est libérée par l'armée du prince monténégrin Nikola 1er qu'en 1878. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, c'est une ville de faible importance, dont les bâtiments originels ont été ruinés par les soixante-deux bombardements qu'elle subit de 1941 à 1945. Pendant la guerre, la ville passe de 15 000 à 5 000 habitants. Mais du fait de sa position géographique avantageuse, elle est choisie en 1946 comme capitale de la république du Monténégro, l'une des six républiques de la Yougoslavie socialiste. Elle est alors rebaptisée Titograd et remplace l'ancienne capitale de la principauté (1878-1910) puis du royaume de Monténégro (1910-1918), Cetinje, qui, perchée à 670 mètres d'altitude, n'offrait pas une position très fonctionnelle. Dès le début des années 1950, Titograd connaît un intense développement urbain et industriel. Ce développement est essentiellement insufflé par la politique volontariste de l'État yougoslave.

Avec l'effondrement de la Yougoslavie socialiste et la création, en 1992, d'une nouvelle fédération (composée uniquement de la Serbie et du Monténégro), la ville reprend son nom de Podgorica. À titre symbolique, le gouvernement monténégrin accorde également à Cetinje le statut de capitale historique (prijestonica). En mai 2006, avec l'indépendance monténégrine, Podgorica devient capitale de rang international, tandis que la résidence du chef de l'État est symboliquement rétablie à Cetinje.

— Amaël CATTARUZZA

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : docteur en géographie, coordonnateur scientifique de l'Atelier de recherches internationales, université de Belgrade

Classification

Pour citer cet article

Amaël CATTARUZZA. PODGORICA [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Monténégro : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

Monténégro : carte administrative

Autres références

  • MONTÉNÉGRO

    • Écrit par Amaël CATTARUZZA, Renaud DORLHIAC, Universalis
    • 5 232 mots
    • 3 médias

    Avec 13 812 kilomètres carrés et 625 266 habitants au recensement de 2011, le Monténégro, Crna Gora en serbo-croate (Montagne noire), est le plus petit des pays issus de l'ex-Yougoslavie. À la différence de la Slovénie, de la Croatie, de la Bosnie-Herzégovine et de la Macédoine (devenue...