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FRIESZ OTHON (1879-1949)

Né au Havre, Othon Friesz fut, en compagnie de Raoul Dufy dont il restera l'ami, élève du peintre local Charles Lhuillier, auprès de qui il prit le goût du dessin. À Paris, il préfère la fréquentation du Louvre aux leçons du peintre académique Léon Bonnat, et adhère rapidement à l'esthétique fauve, qui se manifeste dans ses œuvres peintes à Anvers, puis à La Ciotat, où il se rend en compagnie de Georges Braque, autre ami havrais. La couleur employée pure crée la forme et vibre sur le fond de la toile très légèrement couverte. Le fauvisme de Friesz s'apparente à celui de Matisse ou de Derain, avec plus d'exubérance dans le dessin (La Ciotat, 1905, coll. part., Paris). Mais c'est vers Cézanne qu'il évolue, dans le Portrait de Fernand Fleuret (1907, musée national d'Art moderne, Paris) dont les teintes plus pâles, la volonté d'expression et de construction témoignent de son détachement progressif du fauvisme. Une série de paysages dans lesquels sont insérées des figures, peints entre 1907 et 1912, évoquent aussi une tradition cézanienne. Ses voyages à Munich, avec Dufy, en Italie, au Portugal, en Belgique, et dans le midi de la France lui apportent sans cesse de nouveaux sujets. Marqué par la Première Guerre mondiale qui lui inspire des compositions tourmentées (La Guerre, musée de Grenoble), son art s'infléchit vers un naturalisme accentué (Portrait de Mme Friesz, 1923, musée national d'Art moderne, Paris), une sensualité plus présente (Nus). L'artiste, qui participe avec succès à de nombreuses expositions, connaît une carrière de plus en plus officielle (décoration du palais de Chaillot en 1937).

— Jean-Marie MARQUIS

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Pour citer cet article

Jean-Marie MARQUIS. FRIESZ OTHON (1879-1949) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • FAUVISME

    • Écrit par Michel HOOG
    • 4 020 mots
    • 1 média
    ...entre Derain et Vlaminck une amitié que le tempérament violent des deux hommes devait rendre orageuse. C'est vraisemblablement en 1901, à l'exposition Van Gogh, chez Bernheim-Jeune, que Derain présente Vlaminck à Matisse, tandis que le groupe des Normands (Friesz, Dufy, Braque) se retrouve à Paris.

Voir aussi