Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

PIQUET NELSON (1952- )

Pilote automobile brésilien né le 17 août 1952 à Rio de Janeiro. Nelson Piquet s'adonne au tennis avec un certain talent avant de se lancer dans la compétition automobile. Il est champion de formule 3 en 1978 et fait ses débuts en formule 1 la même année. Il est engagé par Brabham en 1979, pour épauler Niki Lauda. En 1980, Nelson Piquet remporte trois grands prix et se classe deuxième du Championnat du monde, derrière l'Australien Alan Jones, sur Williams.

En 1981, il remporte également trois courses, et profite de la rivalité qui oppose Alan Jones et Carlos Reutemann chez Williams ; grâce à une cinquième place obtenue lors du dernier grand prix de l'année, à Las Vegas, le 17 octobre, il devient champion du monde, devançant Alan Jones d'un point. Toujours sur Brabham, il ne gagne qu'une course en 1982. Il reste pourtant fidèle à cette écurie, qui développe avec B.M.W. une monoplace à moteur turbocompressé. En 1983, alors qu'Alain Prost, sur Renault, fait longtemps figure de probable champion du monde, Nelson Piquet renverse la tendance lors des trois derniers grands prix : il s'adjuge deux victoires et se contente, le 15 octobre à Kyalami, de la troisième place du Grand Prix d'Afrique du Sud, laquelle lui assure un deuxième titre mondial.

Il quitte Brabham pour Williams en 1986, cette écurie lui proposant la meilleure monoplace du plateau grâce au moteur Honda qui l'équipe. De fait, les Williams dominent la saison : Nelson Piquet remporte quatre courses, son coéquipier Nigel Mansell, cinq. Néanmoins, à la veille du dernier grand prix de l'année, le 26 octobre à Adélaïde, le titre n'est acquis pour aucun des deux pilotes Williams. En effet, Nigel Mansell compte 70 points, Nelson Piquet et Alain Prost (sur McLaren), 63 points chacun. Pour obtenir une deuxième couronne mondiale, Prost doit donc s'imposer, sans que Mansell termine à une meilleure place que la cinquième. Cet improbable scénario va se produire : Nigel Mansell, victime de l'éclatement d'un pneumatique, est contraint d'abandonner ; Nelson Piquet, alors en tête, voit le titre se dessiner ; de crainte qu'il ne connaisse un sort identique, son écurie lui demande de rentrer au stand pour changer de pneumatiques ; ce bref arrêt (7,5 s) permet à Prost de s'emparer de la première place, qu'il conservera. Prost obtient son deuxième titre mondial consécutif. Nelson Piquet n'est que troisième du Championnat du monde.

En 1987, la supériorité des Williams-Honda est plus manifeste encore : Nigel Mansell remporte six courses, Nelson Piquet, trois. Mais le Brésilien s'est montré plus constant, et décroche un troisième titre mondial. Néanmoins, déçu du peu de considération dont il bénéficie chez Williams, il annonce qu'il pilotera une Lotus l'année suivante. Il quittera Lotus pour Benetton en 1990, avant de mettre un terme à sa carrière en formule 1 en 1991. Il a disputé 204 grands prix et en a remporté 23.

— Pierre LAGRUE

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

Classification

Pour citer cet article

Pierre LAGRUE. PIQUET NELSON (1952- ) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Voir aussi