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GREENE NANCY (1943- )

La Canadienne Nancy Greene remporta la première Coupe du monde de ski alpin en 1967, ainsi que la suivante. Elle fut également championne olympique de slalom géant en 1968. Considérée comme l'une des plus grandes championnes canadiennes, pour ses résultats mais aussi pour son charisme, elle fut élue en 1999 « sportive canadienne du xxe siècle ».

Nancy Catherine Greene est née le 11 mai 1943 à Ottawa (Ontario), dans une famille de passionnés de ski (deux de ses sœurs feront également partie de l'équipe nationale canadienne). Elle s'initie au ski alpin avant l'âge de six ans, effectue l'intégralité de sa scolarité en Colombie-Britannique, d'abord dans diverses écoles secondaires publiques de Rossland, puis dans une école de commerce de Trail, enfin à l'université Notre Dame de Nelson. Nancy Greene intègre l'équipe nationale canadienne de ski alpin en 1959, à seize ans. La jeune fille se voit sélectionnée pour participer aux jeux Olympiques de Squaw Valley, en 1960. Cette compétition constitue pour elle un apprentissage et elle ne réalise pas de grandes performances : elle se classe vingt-deuxième de la descente, vingt-sixième du slalom géant et trente et unième du slalom. En 1964, aux Jeux d'Innsbruck, elle ne brille guère plus : elle est quinzième du slalom et seizième du slalom géant.

Nancy Greene obtient ses premiers succès d'envergure en 1967, année de la création de la Coupe du monde de ski alpin : elle remporte sept épreuves et se situe en tête du classement général, devant les Françaises Marielle Goitschel et Annie Famose. En 1968, aux jeux Olympiques de Grenoble, la Canadienne donne sa pleine mesure. Pourtant, ses épreuves olympiques commencent par un échec : le 10 février, lors de la descente remportée par l'Autrichienne Olga Pall, elle ne prend que la dixième place alors qu'elle était citée parmi les favorites ; cette contre-performance s'explique sans doute par un problème de fartage. Le 13 février, le slalom ne semble pas plus lui sourire, puisqu'elle compte près d'1,5 s de retard sur l'Américaine Judy Nagel à l'issue de la première manche ; mais, dans la seconde, Nancy Greene réalise le meilleur temps et obtient finalement la médaille d'argent, devancée de 0,29 s par Marielle Goitschel. Le 15, elle a l'occasion d'affirmer sa suprématie lors du slalom géant. Sur une piste sélective longue de 1 610 mètres pour 450 mètres de dénivelé, ponctuée de changements de pente brusques et nombreux, elle écrase la concurrence : elle s'impose avec 2,64 s d'avance sur la Française Annie Famose – un écart considérable, supérieur à la différence de temps entre la deuxième et la neuvième ! Après les Jeux, Nancy Greene termine la saison sur le « cirque blanc » et remporte pour la seconde fois la Coupe du monde.

La skieuse canadienne passe alors professionnelle. Elle s'investit financièrement dans la mise en place d'une structure destinée à permettre aux enfants de s'initier au ski alpin et de se perfectionner. Puis, avec son époux Al Raine, elle travaille à la promotion du tourisme hivernal et du ski en Colombie-Britannique, dans les stations de sports d'hiver de Whistler et de Sun Peaks Resort, ouvre une importante structure hôtelière dans cette dernière station. Elle crée également une société de relations publiques, exerce comme journaliste sportive, se fait une place à la télévision. En 2009, Nancy Greene-Raine est élue au Sénat de Colombie-Britannique. En 2010, à l'occasion de la cérémonie d'ouverture des Jeux de Vancouver, elle connaît l'honneur d'embraser la vasque olympique, en compagnie de deux autres gloires du sport canadien, le hockeyeur Wayne Gretzky et le basketteur Steve Nash.

— Universalis

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Universalis. GREENE NANCY (1943- ) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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