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MÉLANIE LA JEUNE sainte (383-439)

Valeria Melania appartenait à une très grande famille romaine. On l'appelle Mélanie la Jeune pour la distinguer de sa grand mère, Mélanie l'Ancienne (350 env.-410). À quatorze ans, elle fut mariée à Valerius Pinianus et eut de lui deux enfants, qui moururent en bas âge ; les époux résolurent de quitter le monde et de vivre dans l'ascèse, mais l'intervention de l'impératrice Serena fut nécessaire pour leur permettre de liquider la plus grande partie de leur fabuleuse fortune. Quand Rome fut prise par les Barbares en 410, Mélanie et son mari se réfugièrent d'abord en Sicile, puis à Tagaste en Afrique du Nord. Les habitants d'Hippone voulurent que leur évêque, Augustin, ordonnât prêtre Pinianus, afin de s'assurer ses dons. Mécontents de ce projet, Pinianus et Mélanie partirent pour la Palestine, où ils se retirèrent à Jérusalem, partageant leur temps entre la prière, les œuvres charitables, l'étude de la Bible et des Pères. Mélanie y fonda un monastère, dont cependant elle ne voulut pas être supérieure. Son mari mourut vers 432.

En 436, elle se rendit à Constantinople pour revoir son oncle Volusien, qui préparait le mariage de l'empereur d'Occident Valentinien III avec Eudoxie, fille de l'empereur d'Orient. Mélanie décida Volusien à recevoir le baptême et lutta pour l'orthodoxie, attaquée par l'hérésie de Nestorius. Elle revint à Jérusalem et y mourut.

— Jacques DUBOIS

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Écrit par

  • : moine bénédictin, directeur d'études à l'École pratique des hautes études (IVe section)

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Pour citer cet article

Jacques DUBOIS. MÉLANIE LA JEUNE sainte (383-439) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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