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SPITZ MARK (1950- )

Mark Spitz - crédits : Keystone-France/ Gamma-Keystone/ Getty Images

Mark Spitz

En 1972, à Munich, le nageur américain Mark Spitz réalisa l'un des plus grands exploits de l'histoire de l'olympisme, en remportant les sept courses auxquelles il prit part, battant à chaque fois le record du monde.

Né le 10 février 1950 à Modesto (Californie), Mark Spitz passe sa petite enfance à Honolulu. Ses parents s’installent ensuite à Sacramento et confient l’entraînement du jeune garçon à Sherman Chavoor. George Haines va un moment le prendre en main, au sein de la célèbre université de Santa Clara. Le jeune homme nage quotidiennement 9 kilomètres. En 1967, il bat le record du monde du 400 mètres (4 min 10,6 s) et annonce de grands exploits pour les Jeux de Mexico, en 1968. Il voudrait en fait égaler son rival et compatriote Don Schollander, de quatre ans son aîné, qui remporta quatre médailles d’or aux jeux Olympiques en 1964. En définitive, il gardera un goût amer de ses résultats lors des jeux Olympiques de Mexico. Inscrit dans six épreuves, il obtint certes deux médailles d'or en relais, mais dut s'incliner dans les compétitions individuelles, dominé notamment en sprint par l'Australien Mike Wenden.

Il redouble d’efforts à l’entraînement, supervisé par ses deux coachs, Sherman Chavoor, qui l’avait conseillé à ses débuts et qui le prépare à Sacramento, et Don Councilman, qui le conseille au sein de l’université de l’Indiana durant l’hiver.

À Munich donc, il se propose de relever un pari encore plus fou : remporter sept épreuves. Non seulement Mark Spitz va gagner son pari, mais il va assortir à chaque fois ses victoires d'un nouveau record du monde. Il remporte le 100 mètres nage libre en 51,22 s, loin devant son compatriote Jerry Heidenreich (51,65 s), le 200 mètres en 1 min 52,78 s, le 100 mètres papillon en 54,27 s, devançant le Canadien Bruce Robertson de plus d'1 seconde (55,56 s), le 200 mètres papillon en 2 min 0,70 s, reléguant son compatriote Gary Hall à plus de 2 secondes (2 min 2,86 s), ainsi que les relais 4 fois 100 mètres, 4 fois 200 mètres, 4 fois 100 mètres 4 nages.

Après ce triomphe absolu, Mark Spitz pouvait mettre un terme à une carrière au cours de laquelle il aura amélioré trente-deux records du monde entre 1967 et 1972.

On a longtemps pensé que l'inoubliable performance de Mark Spitz à Munich ne pourrait jamais être égalée. Pourtant, en 2008, aux jeux Olympiques de Pékin, son compatriote Michael Phelps a fait mieux encore : huit courses, huit médailles d’or, sept records du monde battus. Beau joueur, Mark Spitz a chaudement complimenté son successeur, sur la chaîne de télévision N.B.C. : « Je me suis toujours demandé ce que je pourrais dire à ce moment et à qui. C'est évidemment à toi que je veux le dire. Ce que tu as fait est épique. Tu es une inspiration pour la jeunesse du monde. »

— Pierre LAGRUE

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Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

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Pour citer cet article

Pierre LAGRUE. SPITZ MARK (1950- ) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Mark Spitz - crédits : Keystone-France/ Gamma-Keystone/ Getty Images

Mark Spitz

Autres références

  • JEUX OLYMPIQUES

    • Écrit par Jean DURRY, Universalis, Pierre LAGRUE, Alain LUNZENFICHTER
    • 15 675 mots
    • 12 médias
    ...1972. Du 26 août au 10 septembre, 7 123 sportifs (dont 1 058 femmes), représentant 121 pays, sont invités à participer à 195 épreuves dans 21 sports. L'exploit du nageur américain Mark Spitz (7 épreuves disputées, 7 médailles d'or, 7 records du monde), le doublé 100-200 mètres de l'athlète soviétique...
  • MUNICH (JEUX OLYMPIQUES DE) [1972] - Chronologie

    • Écrit par Pierre LAGRUE
    • 4 723 mots
    À la piscine, l'Américain Mark Spitz remporte le 200 mètres papillon en battant le record du monde (2 min 0,70 s), laissant son compatriote Gary Hall à plus de 2 secondes. L'Australienne Shane Gould (moins de seize ans) dépasse l'Américaine Lynn Vidali (finalement troisième) dans le dernier...
  • PHELPS MICHAEL (1985- )

    • Écrit par Universalis, Pierre LAGRUE
    • 2 724 mots
    • 1 média

    Certes, une formule journalistique éculée vient rappeler que tous les records sont faits pour être battus. Néanmoins, personne ne pensait que la performance réalisée aux Jeux de Munich en 1972 par le nageur américain Mark Spitz (7 courses, 7 médailles d'or, 7 records du monde) puisse un jour...

Voir aussi