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CARNOT MARIE FRANÇOIS SADI, dit SADI-CARNOT (1837-1894)

Homme d'État français né le 11 août 1837 à Limoges (Haute-Vienne), mort le 24 juin 1894 à Lyon (Rhône).

Marie François Sadi Carnot - crédits : Art Images/ Getty Images

Marie François Sadi Carnot

Marie François Sadi Carnot est le fils d'Hippolyte Carnot, député de la gauche républicaine et opposant virulent au régime de la monarchie de Juillet (1830-1848) devenu ministre d'État sous la IIe République, et le petit-fils de Lazare Carnot, révolutionnaire organisateur de la victoire de l'an II en 1793. Il suit des études d'ingénieur à l'École polytechnique, puis à l'École nationale des ponts et chaussées. Après avoir servi comme ingénieur en chef à Annecy sous le second Empire, il entame une carrière politique peu après la proclamation de la IIIe République. Il est nommé commissaire extraordinaire pour la basse Normandie, chargé par le gouvernement de la Défense nationale d'y organiser la résistance pendant la guerre franco-allemande de 1870. Il exerce les fonctions de préfet de la Seine-Inférieure (aujourd'hui Seine-Maritime) pendant une courte période, avant d'être élu député de la Côte-d'Or en 1871. Siégeant à la Chambre dans les rangs de la gauche républicaine, Carnot concentre ses efforts sur les travaux publics et le développement du chemin de fer.

Il est nommé sous-secrétaire d'État aux Travaux publics en 1878, puis ministre des Travaux publics en 1880. Élu vice-président de la Chambre des députés en 1883, il devient ministre des Finances en 1885. Il est élu président de la République en 1887 sans avoir spécialement aspiré à cette charge.

Le septennat de Sadi-Carnot est marqué par la crise boulangiste, l'éveil du mouvement ouvrier, les attentats anarchistes et le scandale du canal de Panamá (1892). Sa popularité perdure néanmoins, à travers dix cabinets successifs en sept années de présidence. Sadi-Carnot est mortellement blessé par l'anarchiste italien Santo Jeronimo Caserio à l'issue d'un discours prononcé lors d'une exposition à Lyon. Il repose au Panthéon, au côté de son illustre grand-père.

— Universalis

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  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Pour citer cet article

Universalis. CARNOT MARIE FRANÇOIS SADI, dit SADI-CARNOT (1837-1894) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Marie François Sadi Carnot - crédits : Art Images/ Getty Images

Marie François Sadi Carnot

Autres références

  • CARNOT LAZARE NICOLAS MARGUERITE (1753-1823)

    • Écrit par Jan SEBESTIK
    • 1 453 mots
    • 1 média

    Dans les manuels d'histoire, la grande figure de l'« Organisateur de la victoire » plane, seule respectable, bien au-dessus des figures sanguinaires de la Révolution. Fils d'un avocat et notaire bourguignon, Lazare Carnot fait de bonnes études secondaires à Autun, entre à dix-huit ans à l'École du...

  • CASERIO SANTO JERONIMO (1873-1894)

    • Écrit par Paul CLAUDEL
    • 156 mots

    Fils d'un batelier, Caserio est né en Lombardie. Devenu apprenti boulanger, il se convertit à l'anarchisme à une période où le terrorisme anarchiste italien connaît son apogée. Ses activités politiques lui valent une condamnation puis l'exil. Il exerce son métier à Lyon, à Vienne et...

  • TROISIÈME RÉPUBLIQUE

    • Écrit par Louis GIRARD
    • 14 493 mots
    • 33 médias
    ...d'honneur. Grévy doit démissionner (déc. 1887). Ferry est candidat à sa succession. Devant la menace d'une émeute des radicaux parisiens, le Congrès lui préfère SadiCarnot, modéré accepté par Clemenceau et membre d'une dynastie républicaine. Quelques jours après, un fanatique blesse grièvement Ferry.
  • TRUCHE PIERRE (1929-2020)

    • Écrit par Antoine GARAPON
    • 1 567 mots

    L'image de Pierre Truche est spontanément associée au procès Barbie. L'y réduire constituerait non seulement une injustice mais surtout un contresens. Ce magistrat aimait à rappeler, en effet, que les procès extraordinaires doivent se traiter « à l'ordinaire », c'est-à-dire comme les autres. Il a...

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