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MACHI KANŌ

Devenus les peintres officiels du shōgunat, Tanyū et ses frères cadets établirent leur résidence à Edo (aujourd'hui Tōkyō). Leurs ateliers se partageaient les commandes des Tokugawa. D'autres branches de la famille se consacrèrent, tant à Edo qu'en province, à la clientèle des daimyō et de la classe guerrière. Tous restaient fidèles au style officiel (celui de Tanyū) et leurs créations devinrent toujours plus académiques. Certains de leurs disciples qui avaient obtenu le droit de se réclamer de leurs maîtres s'installèrent dans différents quartiers (machi) de la capitale. On les appelle machi Kanō. Ils s'adressaient à la riche classe marchande et leurs œuvres ne se distinguent pas par leur originalité. Mais ils donnèrent à leurs élèves de solides bases techniques, et plusieurs de ces derniers, une fois leur formation achevée, n'hésitèrent pas à sacrifier à la mode, se livrant à la peinture de genre, travaillant pour les éditeurs d'estampes et de livres illustrés, subissant parfois, dans ce milieu plus ouvert, l'influence de la peinture chinoise ou occidentale. Parmi ceux-ci, on citera Toriyama Sekien (1713-1788), le maître d'Utamaro, qui fut le disciple de Gyokuen, et Shiba Kōkan, élève de Hisanobu.

— Madeleine PAUL-DAVID

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Écrit par

  • : ancien maître de recherche au CNRS, professeure honoraire à l'École du Louvre, chargée de mission au Musée national des arts asiatiques-Guimet

Classification

Pour citer cet article

Madeleine PAUL-DAVID. MACHI KANŌ [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • BUSON YOSA (1716-1783)

    • Écrit par Madeleine PAUL-DAVID
    • 1 236 mots
    Il se pourrait que Buson ait fréquenté un des ateliers de machi Kanō (surgeon de l'école officielle), fournisseurs de la clientèle bourgeoise, où se transmettaient, de génération en génération, des copies d'œuvres chinoises collectionnées par les Ashikaga et qui servaient de modèles pour les exercices...

Voir aussi