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LI CHENG[LI TCH'ENG]ET FAN KUAN[FAN K'OUAN](Xe-XIe s.)

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« De l'inexistence des œuvres de Li Cheng »

L'œuvre de Li Cheng fut immédiatement reconnue et sa célébrité ne fit qu'augmenter durant toute l'époque Song. La disparition de la plupart de ses peintures moins d'un siècle et demi après sa mort paraît d'autant plus inexplicable. Au xie siècle, Mi Fu, l'un des connaisseurs les plus avertis de l'époque, prétendait n'avoir rencontré en tout et pour tout que deux originaux de Li Cheng (et quelque trois cents faux...) ce qui l'amena d'ailleurs à formuler son fameux axiome « de l'inexistence des œuvres de Li Cheng ». Un peu plus tard pourtant, le catalogue des collections de Huizong mentionne encore cent cinquante titres de Li Cheng ; les collections impériales des époques ultérieures ont souvent absorbé sans discrimination des monceaux d'œuvres douteuses, mais la collection de Huizong, lui-même artiste et esthète éclairé, devait s'inspirer de critères plus exigeants, et il est difficile de croire que les cent cinquante titres en question ne recouvraient que des faux... Plusieurs théories ont été avancées pour expliquer le soudain engloutissement de l'œuvre : on sait que le petit-fils de Li Cheng avait entrepris de racheter systématiquement toutes ses peintures : cette concentration de l'œuvre entière entre les mains d'un seul collectionneur a pu la rendre vulnérable au premier accident venu (un incendie, par exemple). Une autre interprétation souligne le caractère capricieux de l'activité du maître : celui-ci ne peignant que pour sa satisfaction personnelle et n'acceptant pas de commandes n'aurait que très peu produit.

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Écrit par

  • : reader, Department of Chinese, Australian National University

Classification

Pour citer cet article

Pierre RYCKMANS. LI CHENG [LI TCH'ENG] ET FAN KUAN [FAN K'OUAN] (Xe-XIe s.) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Autres références

  • GUO XI [KOUO HI] (1020 env.-env. 1100)

    • Écrit par
    • 1 340 mots
    La dette de Guo Xi envers ses grands devanciers, Li Cheng et Fan Kuan (dont la majesté statique et l'objectivité impassible correspondent véritablement à un classicisme), est évidemment considérable. Si l'on en croit les sources littéraires, c'est l'influence de Li Cheng qui dut surtout primer (l'importance...