LE MALAISE DANS LA CULTURE, Sigmund Freud Fiche de lecture
La place du surmoi
Comment la culture, la civilisation peuvent-elles contrôler cette agressivité ? Elles y sont aidées par cette instance clé du développement psychologique de l'homme, le surmoi, partie du moi, qui s'est mise en opposition avec ce qui, dans le moi, reste le siège de cette agressivité ; le surmoi est donc cette « conscience morale » qui renvoie au moi l'agressivité que celui-ci entend projeter sur l'extérieur, sur les autres, et qui donne ainsi naissance au sentiment de culpabilité.
Ce sentiment de culpabilité existera, l'acte agressif réalisé ou non : extérieur, à l'origine, lié à l'autorité parentale, il a été intériorisé par le surmoi qui s'est lui-même constitué en absorbant un peu de l'agressivité que cette autorité suscitait. La culture et ses règles se sont substituées à l'autorité parentale initiale ; relayées par le surmoi, ces contraintes assurent la persistance de ce sentiment de culpabilité, fondement du malaise dont l'être cherche aveuglément la cause ailleurs.
Qu'adviendra-t-il ? Les formes nouvelles de la culture pourront-elles contrôler les manifestations de cette pulsion destructrice enracinée dans le moi ? Les temps contemporains ne se prêtent guère à répondre autrement que Freud à ces questions, c'est-à-dire sur le mode du scepticisme.
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Écrit par
- Michel PLON
: psychanalyste, membre du comité de rédaction de la revue
Essaim , membre du comité de rédaction deLa Quinzaine littéraire
Classification
Autres références
-
VIOLENCE, notion de
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...retour, la volonté de préserver une intégrité mise à mal s'appuiera aussi sur l'agressivité, mais cette fois participera, comme le montre Sigmund Freud dans Malaise dans la civilisation (1930), au « processus de civilisation » par l'entremise d'un regroupement social créé à l'encontre de...