LARMIER, architecture
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Élément d'architecture grecque, appelé aussi geison, qui couronne l'entablement d'un édifice. Par sa position fortement saillante au-dessus de la frise généralement décorée de sculptures, le larmier la protège de l'atteinte directe des intempéries.

Ordre dorique
Angle nord-est du Parthénon, Athènes ; 447-438 av. J.-C.
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Dans l'ordre dorique, le larmier se compose d'un bloc de forme complexe portant au soffite une plaquette en biseau décorée de trois rangées de gouttes. Ces plaquettes, ou mutules, sont disposées au-dessus des triglyphes (trois jambages séparés par des canaux) et correspondent aux regulae (baguettes), qui les soulignent, mais aussi à la partie supérieure des métopes.
Dans l'ordre ionique d'Asie, ces mutules sont remplacées par des denticules, constituées par une série de pièces rectangulaires en saillie simulant la forme des solives d'un plafond. À l'origine, les édifices de ce type ne comportent qu'une frise lisse, tandis qu'au contraire l'ionique propre à la Grèce, reprenant les innovations des Cnidiens et des Siphniens à Delphes, généralise la frise sculptée et supprime les denticules pour ne pas alourdir exagérément l'entablement.
À partir du ~ ive siècle, cependant, ces deux formules fusionneront en une variante qui combinera à la fois la frise sculptée et les denticules. Malgré son aspect massif, cette solution sera largement employée.
— Martine Hélène FOURMONT
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Écrit par :
- Martine Hélène FOURMONT : archéologue, rédacteur en chef de la Revue archéologique, ingénieur du C.N.R.S., Institut de recherche sur l'architecture antique, Centre de documentation photographique et photogrammétrique
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Pour citer l’article
Martine Hélène FOURMONT, « LARMIER, architecture », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 02 février 2023. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/larmier-architecture/