Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

LANIAKEA, superamas de galaxies

  • Article mis en ligne le
  • Écrit par et

Les courants cosmiques

Les galaxies sont soumises à deux phénomènes opposés. D’une part, l’expansion de l’Univers qui, décrite par la loi de Hubble, fait s’éloigner les galaxies les unes des autres à une vitesse proportionnelle à la distance qui les sépare. Cette vitesse, dite « de récession », héritée du big bang, tend à faire se distendre les structures de la toile cosmique. D’autre part, la gravitation, force d’attraction fondamentale, tend au contraire à faire s’effondrer les structures sur elles-mêmes et à les faire s’attirer les unes les autres, chaque galaxie subissant la force résultante de l’ensemble des objets qui l’entoure. Les mouvements des galaxies générés par la gravitation sont appelés les courants cosmiques. C’est un des enjeux de la cosmographie moderne que d’étudier précisément ces courants, car ils permettent de déduire la source des forces gravitationnelles en action, et donc de les cartographier. Il faut pour cela être capable de séparer, pour chaque galaxie, la vitesse de récession de celle due à l’attraction gravitationnelle, dite « vitesse particulière ». C’est l’étude d’un catalogue des vitesses particulières de 400 galaxies qui, en 1989, a mis en œuvre pour la première fois cette technique de séparation des deux composantes de vitesses et révélé l’existence d’une région nommée le Grand Attracteur comme source de la majeure partie de la vitesse particulière de notre Galaxie. Les vitesses particulières sont l’objet des catalogues de la série Cosmic-Flows, dont la troisième génération a fourni un ensemble de 18 000 galaxies situées dans un volume d’environ 1 milliard d’années-lumière de diamètre autour de la Terre (point de départ des mesures).

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : astrophysicienne, professeure d'Université, Institut de physique des deux infinis de Lyon (IP2I)
  • : chercheur à l'Institut de recherche sur les lois fondamentales de l'Univers, CEA université Paris-Saclay

Classification

Pour citer cet article

Hélène COURTOIS et Daniel POMARÈDE. LANIAKEA, superamas de galaxies [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le

Médias

Mise en évidence du superamas Laniakea - crédits : H. Courtois, D. Pomarède

Mise en évidence du superamas Laniakea

Carte en trois dimensions de Laniakea et son environnement - crédits : H. Courtois, D. Pomarède

Carte en trois dimensions de Laniakea et son environnement

Autres références

  • UNIVERS (notions de base)

    • Écrit par
    • 4 771 mots
    • 17 médias
    ...ensemble beaucoup plus vaste, un superamas. En 2014, des chercheurs américains ont pu estimer qu’il aurait une dimension de 500 millions d’années-lumière. Ils ont proposé de l’appeler Laniakea, un mot hawaïen qu’on peut traduire par « ciel immense ». Les superamas semblent eux-mêmes se regrouper pour former...