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LADAKH

Leh, ville du Cachemire - crédits : Ernst Haas/ Getty Images

Leh, ville du Cachemire

Région située dans l'État indien du Jammu-et-Cachemire, le Ladakh est bordé au nord par les montagnes de Karakorum et de Kara Tagh (prolongement des monts de Kwen-Lun), délimité au sud par une frontière artificielle située au pied du Zangskar et des chaînes de l'Himalaya, à l'est par la frontière tibétaine et à l'ouest par le Zangskar et par le Baltistān, qui fait partie de la zone occupée par le Pākistān et revendiquée par l'Inde. Région transhimalayenne, le Ladakh (113 390 km2) est une région de très hautes montagnes (2 800-4 500 m) coupée de vallées. La population, évaluée à 235 000 individus au début des années 2000, se répartit en trois groupes ethniques : les Dardi de Gilgit, les Môn du nord de l'Inde et un groupe d'origine mongole ; en fusionnant entre eux, ils ont formé la communauté des Ladakhi, synthèse d'agriculteurs et de nomades. Bouddhistes pour la plupart, les populations du Ladakh parlent un dialecte tibétain. Dans la zone de Leh, le chef-lieu de la région, les maisons sont construites dans le style tibétain traditionnel. Les vallées de la rivière Shyok et de son affluent, la Nubra, sont très fertiles, permettant une agriculture diversifiée (avoine, orge, pois, haricots, millet, colza, navets) ; à basse altitude, les Ladakhi cultivent des abricots, des noix et des mûres ; le labour est pratiqué à l'aide de dzos (race hybride de yaks et de vaches). Les hommes s'occupent du labour, du transport et de la vente des denrées alimentaires ; les femmes traient les vaches et les dzos ; elles leur donnent la nourriture et sarclent les champs.

La propriété de la maison est un donné essentiel ; il existe deux types de propriété : le lotissement d'État (zhing-khan) et la sous-location, qui reste héréditaire. La polyandrie est communément admise et permet aux Ladakhi de sauver leur propriété de la subdivision ; l'aîné de la famille hérite de la propriété ; les relations extramaritales sont tolérées dans les familles à structure polyandrique. Chaque village possède un monastère bouddhiste (gompa), dont l'influence est considérable sur la vie quotidienne des Ladakhi.

Depuis août 1947, l'Inde et le Pākistān revendiquent le Ladhak comme faisant partie de leur territoire ; en 1962, les forces armées chinoises ont investi le territoire et se sont assuré le contrôle de sa partie nord, l'Aksai Chin, revendiquée par l'Inde. Depuis les années 1980, des affrontements ont lieu régulièrement entre Indiens et Pakistanais sur la ligne de cessez-le-feu établie en 1949 (dans le glacier Siachen).

— Yvan BARBÉ

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Pour citer cet article

Yvan BARBÉ. LADAKH [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Leh, ville du Cachemire - crédits : Ernst Haas/ Getty Images

Leh, ville du Cachemire

Autres références

  • CACHEMIRE ou KASHMIR

    • Écrit par François DURAND-DASTÈS, Universalis, Alain LAMBALLE
    • 2 929 mots
    • 5 médias
    ...très curieuse vallée longitudinale de ce fleuve, qui suit une suture fondamentale, limite nord de l'Himalaya. Elle est bordée au nord par la chaîne du Ladakh. Cette région est caractérisée par la sécheresse des vallées. À 3 500 m d'altitude, Leh ne reçoit que 80 mm de pluie par an, et d'immenses versants...
  • HIMALAYENNE CHAÎNE

    • Écrit par Maurice MATTAUER, Jacques-Louis MERCIER
    • 4 443 mots
    • 9 médias
    – auLadakh et au Tibet, on voit apparaître, à partir du Permo-Trias, des faciès différents ; il ne s'agit plus de faciès peu profonds, mais de faciès de marge, puis de bassin subsident ;   le Trias correspond à un épais flysch, le Crétacé devient profond et pélagique ; ces faciès annoncent le passage...

Voir aussi