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LA MACHINE À EXPLORER LE TEMPS, Herbert-George Wells Fiche de lecture

La Machine à explorer le temps (The Time Machine) paraît en 1895. Ce roman de l'Anglais Herbert George Wells (1866-1946) relate le voyage de l'inventeur d'une machine qui lui permet de se déplacer à son gré dans le temps.

Un récit d'anticipation

L'Explorateur du temps effectue un premier voyage qui le conduit en l'an 802701 de notre ère. La machine se pose dans la banlieue de Londres. Le climat qui y règne est méridional, toutes sortes de plantes luxuriantes y poussent, et les hommes de l'époque, les Éloïs sont des créatures douces, délicates, vêtues de couleurs vives, d'une stature inférieure à celle des Londoniens de la fin du xixe siècle. Les Éloïs, hommes, femmes, enfants, coulent apparemment des jours paisibles, consacrés à des activités ludiques. La structure traditionnelle de la famille n'existe plus, et les Éloïs ne se regroupent que pour dormir ou se nourrir. Ils s'assemblent alors, en grand nombre, dans de somptueux édifices en ruines. Seule une terreur de l'obscurité semble les habiter. L'Explorateur en connaît bientôt la cause : sous terre vit un peuple d'êtres voués à l'esclavage éternel, les Morlocks, prolétaires qui font fonctionner, par leur capacité technique, cet étrange univers. Incapables de supporter la lumière, ils organisent des expéditions nocturnes pour s'emparer des Éloïs dont ils se nourrissent. Physiquement plus proches des hommes, brutaux mais astucieux, les Morlocks continuent à servir les Éloïs, leurs anciens maîtres, mais n'hésitent pas à consommer leur chair. Au cours de la lutte qui l'oppose aux Morlocks, l'Explorateur parvient de justesse à regagner sa machine et à fuir ; il a eu le temps, à la lueur des allumettes qui les effraie, d'apercevoir le faciès répugnant des Morlocks : « Vous pouvez difficilement vous imaginer combien ils paraissaient peu humains et nauséabonds – la face blême et sans menton, et leurs grands yeux d'un gris rosâtre sans paupières – tandis qu'ils s'arrêtaient aveuglés et égarés. » Un nouveau voyage le projette quelques millénaires plus loin dans le temps, mais il ne rencontre cette fois que des régions recouvertes par les glaces, d'où toute trace de vie a disparu. Après qu'il a relaté ses voyages à un groupe d'amis, il repart pour une nouvelle destination temporelle, dont il ne reviendra pas.

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Écrit par

  • : agrégé d'histoire, docteur ès lettres, professeur au lycée Jean-Monnet, Franconville

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Pour citer cet article

Jean-François PÉPIN. LA MACHINE À EXPLORER LE TEMPS, Herbert-George Wells - Fiche de lecture [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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