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VELASCO IBARRA JOSÉ MARÍA (1893-1979)

Figure majeure de la politique équatorienne, José María Velasco Ibarra fut président de la République à cinq reprises entre les années 1930 et 1970 (1934-1935, 1944-1947, 1952-1956, 1960-1961, 1968-1972).

Né le 19 mars 1893 dans une riche famille de Quito, José María Velasco Ibarra fait ses études de droit dans sa ville natale et à Paris. Après avoir occupé plusieurs postes dans la fonction publique, il se porte candidat du Parti conservateur pour l’élection présidentielle de 1933. Vainqueur du scrutin, il prend ses fonctions l’année suivante. Lorsque ses projets de développement économique, telle la division des grandes propriétés foncières, ne parviennent pas à remporter l’adhésion du Congrès, il réplique en s’arrogeant les pleins pouvoirs, faisant emprisonner les chefs de l’opposition et censurer la presse. Déposé par l’état-major de l’armée en 1935, après onze mois d’exercice, Velasco Ibarra s’exile en Colombie jusqu’en 1944. Cette année-là, il rentre en Équateur pour prendre la tête d’une coalition multipartite décidée à ravir la présidence à Carlos Arroyo, lequel démissionne sous la pression populaire. Il est élu pour un deuxième mandat mais les difficultés économiques et les mesures de répression qu’il met en œuvre entraînent la désertion de ses partisans libéraux, et il est de nouveau contraint de quitter le pays en 1947, choisissant cette fois de s’exiler en Argentine.

De retour en Équateur, il est à nouveau élu président en 1952 et commence alors le seul mandat de quatre ans qu’il mènera à son terme. Durant cette période, il réorganise le corps diplomatique, instaure le contrôle les prix, lance des travaux publics et accorde des aides à l’agriculture et à l’industrie. Élu une quatrième fois en 1960, il promet une réforme agraire et des hausses de salaire. Déposé de nouveau en novembre de l’année suivante, il est réélu, avec une avance faible et largement contestée, pour un dernier mandat en 1968. Il proclame deux ans plus tard une dictature soutenue par l’armée, mais est renversé par un coup d’État militaire en février 1972, avant la fin de son mandat.

Il finit sa vie en Argentine et ne rentrera dans sa ville natale qu’un mois avant sa mort, le 30 mars 1979.

Auteur de plusieurs ouvrages sur l’art politique, Velasco Ibarra se décrivait en 1952 comme un néo-libéral incarnant une « troisième voie entre le capitalisme et le communisme ».

— Universalis

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Pour citer cet article

Universalis. VELASCO IBARRA JOSÉ MARÍA (1893-1979) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ÉQUATEUR

    • Écrit par Jean-Paul DELER, Universalis, Yves HARDY, Catherine LAMOUR, Emmanuelle SINARDET
    • 8 605 mots
    • 9 médias
    Une révolution porta au pouvoir, en 1944, José María Velasco Ibarra, dont la personnalité domina la scène politique vingt-cinq ans durant. Représentatif des grandes familles créoles équatoriennes et volontiers autoritaire, il avait été élu une première fois à la tête de l'État en 1933 et déposé en...