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SUCKLING JOHN (1609-1642)

Poète, cavalier, dramaturge et courtisan, célèbre surtout pour ses poèmes lyriques, Suckling était gentilhomme de la chambre de Charles Ier d'Angleterre et ami de Thomas Carew, de Richard Lovelace et de sir William d'Avenant. Lorsque la guerre contre l'Écosse éclata, en 1639, Suckling leva à ses frais une troupe de cavaliers et accompagna Charles Ier dans sa désastreuse expédition. Les costumes magnifiques et tapageurs de ses soldats ainsi que leur piteux comportement sur le champ de bataille devinrent la risée de ses contemporains. En 1641, Suckling participa activement au complot ourdi pour tirer le comte de Strafford de la Tour de Londres. Le complot découvert, Suckling s'enfuit en France où, pense-t-on, il mit fin à ses jours.

Il a écrit quatre pièces de théâtre ; la plus ambitieuse est la tragédie Aglaura que l'auteur fit représenter à ses frais dans une mise en scène fastueuse, en 1637. Son meilleur ouvrage dramatique reste la comédieLes Lutins (The Goblins, 1638). On trouve dans toutes ses pièces des réminiscences de Shakespeare et de Beaumont et Fletcher.

Dans ses œuvres lyriques — auxquelles il doit sa réputation de poète —, il traite de l'amour à la manière de Donne, avec un parti pris de légèreté « antiplatonique ». Son chef-d'œuvre est incontestablement la Ballade sur un mariage (A Ballad Upon a Wedding), où il reprend le ton et la forme des ballades populaires.

Suckling a laissé des lettres dont le style spirituel et familier annonce celui des beaux esprits de la Restauration.

— Universalis

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Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis. SUCKLING JOHN (1609-1642) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • CAVALIERS POÈTES

    • Écrit par Louis BONNEROT
    • 432 mots

    Par une distinction sociale et politique plutôt que littéraire, on nomme poètes cavaliers, au milieu du xviie siècle, les poètes profanes, antipuritains, qui ont appartenu au parti royaliste. Successeurs de Ben Jonson, ils tirent de lui des exemples de sobriété et de régularité qui préparent...

  • MÉTAPHYSIQUES POÈTES

    • Écrit par Robert ELLRODT
    • 3 064 mots
    • 1 média
    ...Southwell, le classique Ben Jonson, le correct Edmund Waller, le roué de la Restauration, Rochester, ainsi que tous les «   cavaliers », fils de Ben mais sujets du « monarque de l'esprit », Donne : Thomas Carew, John Suckling, Richard Lovelace et la multitude des poètes de cour.

Voir aussi