Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

ZAKKAI JOHANAN BEN (mort en 80 env.)

Chef spirituel de la période du second Temple, Johanan ben Zakkai est le fondateur de l'école de Javné, qui fut le centre intellectuel du judaïsme après la chute de Jérusalem et jusqu'à l'échec de la révolte de Bar Kokhba, en 135. Sa figure est entourée de légendes, qui n'indiquent cependant ni la date ni le lieu de sa naissance. Il aurait vécu cent vingt ans, dont quarante consacrés à des activités séculières, quarante aux études et quarante à l'enseignement de la loi religieuse (halakha), de l'éthique, des préceptes et de l'Écriture, dont la connaissance approfondie devait être, selon lui, la finalité de la vie humaine. Les enseignements de Johanan ben Zakkai contiennent des allusions qui permettent de le regarder comme l'un des détenteurs de la doctrine mystique (ma‘aseh bereshit, ma‘aseh merkaba).

Pendant les années précédant la destruction du Temple, il tenta de toutes ses forces d'arriver à une solution pacifique du conflit. En 68, il se présenta devant Vespasien et demanda un sauf-conduit pour les rabbins éminents de la communauté. Il fut autorisé à rejoindre Javné, où il installa le centre de l'enseignement rabbinique après la chute de Jérusalem. Il s'y employa à rétablir l'unité de la nation en relevant l'autorité des instances religieuses, qui devaient désormais suppléer à la disparition du foyer central.

C'est également Johanan ben Zakkai qui prépara le rétablissement de l'office de nasi, c'est-à-dire du président du Sanhédrin et de toutes les instances religieuses, charge qu'il n'a cependant jamais assumée lui-même. La création et la consolidation de Javné sont en grande partie son œuvre.

— Gabrielle SED-RAJNA

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Gabrielle SED-RAJNA. ZAKKAI JOHANAN BEN (mort en 80 env.) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Voir aussi