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JÉHOVAH

Barbarisme pris pour le nom propre de Dieu chez les Juifs. Le tétragramme divin YHWH se lisait très probablement à l'origine YaHWeH, à une époque où les voyelles hébraïques n'étaient pas notées. Cependant, par respect pour leur divinité, les Juifs ne prononçaient jamais ce nom dans la liturgie synagogale. Ils lui substituaient soit adônay : « Seigneur » (ce qui a conduit la Bible grecque à traduire par kyrios), soit, quand adônay précédait immédiatement YHWH (dans la formule : « Seigneur Yahveh »), le mot Élohim (« Dieu »). C'est ainsi que, pour les commodités de la lecture et lorsque la vocalisation se fixa par écrit (grâce aux travaux de la massore), on plaça sous les consonnes YHWH les voyelles des mots adônay ou Élohim. Conformément aux règles de la vocalisation, les massorètes ont introduit un e très bref sous la consonne Y et non un a (le a de adônay) et ils ont écrit Yehowah (c'était le ketib ; en araméen : « ce qui est écrit ») pour, en fait, lire adônay (c'était le qerê ; en araméen : « ce qui est lu »).

— André PAUL

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Pour citer cet article

André PAUL. JÉHOVAH [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • GOLEM

    • Écrit par Olivier JUILLIARD
    • 631 mots

    Être, le plus souvent de forme humaine, le golem est créé par un acte de magie grâce à la connaissance des dénominations sacrées. Dans le judaïsme, l'apparition du terme golem remonte au Livre des Psaumes et à l'interprétation qu'en donne le Talmud ; il s'agit, dans ce...

  • PSAUME 44 suivi de LA MANSARDE (D. Kis) - Fiche de lecture

    • Écrit par Jean-Paul CHAMPSEIX
    • 1 153 mots
    Pourtant, il se pourrait bien que la crudité de certaines situations du roman s’explique par son titre biblique. Dans le psaume 44 – en étrange coïncidence avec l’année 1944, date à laquelle se situe l’intrigue –, on lit une série de reproches adressée à Jéhovah, accusé de faire...

Voir aussi