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KRYLOV IVAN ANDREÏEVITCH (1769-1844)

Fils d'un modeste officier, Krylov débute comme petit fonctionnaire. À Saint-Pétersbourg, il se passionne pour le théâtre, écrit des comédies sur le modèle des opéras-comiques français et des pièces de Molière, édite une revue satirique, La Poste des esprits (Počta Dukhov), s'attaque aux abus du temps en prenant la défense des serfs dont la situation s'aggrave. Après 1790, la réaction politique le condamne au silence. Il se terre en province, cherche des protecteurs et ne réapparaît dans la capitale qu'en 1806. Assagi, plein d'expérience et de malice, il écrit désormais des fables (plus de deux cents dont un tiers adaptées d'Ésope, Phèdre, La Fontaine) et porte ce genre à une perfection classique. Elles sont lues aussi bien dans les salons que dans les cuisines. Écrites dans une langue populaire, savoureuse, elles abondent en dictons et proverbes créés par l'auteur et dénoncent l'hypocrisie, la suffisance, la prévarication, le parasitisme.

— Alexandre BOURMEYSTER

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Écrit par

  • : agrégé de l'Université, docteur ès lettres, maître de conférences à l'université de Grenoble-III

Classification

Pour citer cet article

Alexandre BOURMEYSTER. KRYLOV IVAN ANDREÏEVITCH (1769-1844) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • RUSSIE (Arts et culture) - La littérature

    • Écrit par Michel AUCOUTURIER, Marie-Christine AUTANT-MATHIEU, Hélène HENRY, Hélène MÉLAT, Georges NIVAT
    • 23 999 mots
    • 7 médias
    ...classicisme se maintiennent dans les genres « bas », tels que la comédie, avec Alexandre Chakhovskoï (Šahovskoj, 1777-1846), et surtout la fable, avec Ivan Krylov (1769-1849), le La Fontaine russe. Elles trouvent de nouveaux adeptes dans la jeune génération que l'élan patriotique de 1812 a éveillée aux passions...

Voir aussi