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PLEYEL IGNAZ (1757-1831)

Compositeur autrichien naturalisé français, dont le nom évoque surtout de nos jours celui du fondateur de la plus célèbre fabrique française de pianos et de clavecins. Ignaz Pleyel naît à Ruppersthal (Basse-Autriche) et se révèle très tôt si doué que, par l'intermédiaire du compositeur tchèque Vanhal et du comte Ladislas Erdödy, son instruction musicale est confiée à Joseph Haydn, auprès de qui il passe cinq ans (1772-1777). Après quelque temps au service du comte Erdödy, il devient en 1783 vice-maître de chapelle de la cathédrale de Strasbourg. À la mort du maître de chapelle Franz-Xaver Richter en 1789, il hérite de sa charge. À la fin de 1791 et au début de 1792, il est à Londres, où il participe aux mêmes concerts que son ancien maître Haydn. En 1795 il s'installe à Paris où, comme éditeur de musique, il fait paraître en 1802 la première édition complète des Quatuors de Haydn ; il fonde en 1807 sa fameuse manufacture de pianos, dont il assurera la direction jusqu'à sa mort.

Pleyel ne produisit que peu de musique vocale (opéra Ifigenia in Aulide, Naples, 1785), mais son œuvre instrumentale est immense, et le fit souvent comparer à Haydn, en particulier par Mozart, qui, après avoir pris connaissance du deuxième opus de Pleyel qui ait été publié Sei quartetti composti e dedicati al celeberrimo e stimatissimo fu suo Maestro il Signor Giuseppe Haydn in segno di perpetuo gratitudine, alla jusqu'à écrire : « Il serait bon et heureux pour la musique que Pleyel puisse être en mesure, avec le temps, de nous remplacer Haydn » (24 avr. 1784). On lui doit une trentaine de symphonies, de nombreux concertos et symphonies concertantes (dont une produite à Londres en concurrence avec l'unique symphonie concertante de Haydn), beaucoup de musique de chambre (du duo au septuor), quelque quinze sonates pour piano et une méthode de piano, parue en 1797 et souvent rééditée depuis. A noter que deux de ses trios furent longtemps attribués à Haydn (nos 3 et 4 du catalogue Hoboken) qui, d'ailleurs, porta la responsabilité entière de cette confusion courante à l'époque.

— Marc VIGNAL

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Classification

Pour citer cet article

Marc VIGNAL. PLEYEL IGNAZ (1757-1831) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • CLAVECIN

    • Écrit par Josiane BRAN-RICCI, Robert VEYRON-LACROIX
    • 4 766 mots
    • 4 médias
    ...répertoire spécifique du clavecin – instrument considéré au début du siècle comme une pièce de mobilier – attire à nouveau l'attention. Les firmes Erard et Pleyel présentent des clavecins modernes à l'Exposition universelle de 1889. Mais c'est à Wanda Landowska que le clavecin doit son véritable renouveau....

Voir aussi