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WATTS HELEN (1927-2009)

La contralto galloise Helen Josephine Watts naît à Milford Haven, dans le Pembrokeshire (pays de Galles), le 7 décembre 1927. Elle étudie le chant à la Royal Academy of Music de Londres avec Caroline Hatchard. Après quelques prestations radiophoniques, elle fait ses débuts en public en 1955, lors d'un Promenade Concert londonien, en interprétant des arias de Jean-Sébastien Bach sous la direction de Malcolm Sargent. En 1958, elle débute sur scène, à Camden, dans le rôle de Didymus de l'oratorioTheodora de Haendel donné en version costumée sous l'égide de la Handel Opera Society, pour laquelle elle incarnera aussi Ino et Juno (Semele, 1959), ainsi que le rôle-titre de Rinaldo (1961), qu'elle reprend en 1961 à la Komische Oper de Berlin et à Halle. En 1964, elle incarne (avec Janet Baker) le rôle-titre du Rape of Lucretia de Benjamin Britten, sous la direction du compositeur, lors d'une tournée de l'English Opera Group en U.R.S.S. De 1965 à 1971, au Covent Garden de Londres, son timbre sombre et son intelligence musicale du texte font merveille dans les rôles wagnériens de la Première Norne (Le Crépuscule des dieux, 1965-1966) puis de Erda (L'Or du Rhin et Siegfried, 1967-1971), ainsi que dans ceux de Sosostris (The Midsummer Marriage de Michael Tippett) ou de Mrs Sedley (Peter Grimes de Britten). Au Welsh National Opera de Cardiff (1969-1983), elle incarne Mistress Quickly (Falstaff de Verdi), Sosostris, Mrs Sedley et Madame Larina (Eugène Onéguine de Tchaïkovski). En 1971, elle incarne Farnace (Mitridate de Mozart) au festival de Salzbourg. Son timbre, d'une grande pureté, et sa voix large et grave étaient admirablement adaptés à l'oratorio, comme en témoignent ses nombreux enregistrements de Bach – parmi lesquels plus de quarante cantates avec Helmuth Rilling à la tête du Stuttgart Bach Collegium et du Gächinger Kantorei Stuttgart – et de Haendel – elle a gravé un Messie légendaire sous la direction de Colin Davis (1966) –, ou son admirable interprétation de l'Ange dans l'enregistrement de l'oratorio The Dream of Gerontius d'Edward Elgar sous la direction d'Adrian Boult (1975). Sa gravure du cycle de lieder de Schumann Frauenliebe und -leben, où elle est accompagnée par Geoffrey Parsons, demeure une référence, de même que celles de la Deuxième Symphonie (1966) et de la Huitième Symphonie (1971) de Mahler sous la direction de Georg Solti. Helen Watts, qui avait pris sa retraite en 1985, meurt le 7 octobre 2009.

— Universalis

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  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Universalis. WATTS HELEN (1927-2009) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )