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KOMISCHE OPER

De création bien plus récente que les deux autres théâtres lyriques de Berlin – la Staatsoper et la Deutsche Oper –, la Komische Oper se trouvait, comme la Staatsoper, à Berlin-Est du temps de la R.D.A. La Komische Oper, où les œuvres sont exclusivement interprétées en allemand, fut inaugurée en 1947 par Walter Felsenstein, qui en assura la direction jusqu'à sa mort, en 1975. Créateur du concept et du terme de « Musiktheater », qui se voulait l'équivalent du théâtre parlé, Felsenstein se rendit célèbre par plusieurs productions mémorables dont celles de La Flûte enchantée de Mozart, de La Traviata de Verdi et de La Petite Renarde rusée de Janáček, œuvres qui continuent à faire école par la méticulosité réaliste, voire naturaliste, avec laquelle se trouve traduite à la scène leur teneur dramaturgique. Cette approche dogmatique, teintée de théorie brechtienne, fut malheureusement rendue plus d'une fois contestable à la Komische Oper par les déficiences musicales, et tout spécialement vocales. Elle n'en est pas moins déterminante chez de nombreux émules, tout en restant strictement de mise à la Komische Oper, où Harry Kupfer a repris, souvent avec un grand succès, le flambeau de Felsenstein. Le théâtre semble s'efforcer de restructurer son profil artistique, comme le font d'ailleurs les deux autres, les trois scènes lyriques berlinoises ayant beaucoup perdu de leur personnalité.

— Jacques FOURNIER

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Écrit par

  • : critique musical et traducteur, collaborateur d'Opéra international

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Pour citer cet article

Jacques FOURNIER. KOMISCHE OPER [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )