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ABRAHAMS HAROLD (1899-1978)

Athlète britannique, Harold Abrahams remporta la médaille d'or sur 100 mètres lors des jeux Olympiques de Paris, en 1924. Il devint à cette occasion le premier Européen vainqueur de l'épreuve reine de l'athlétisme aux Jeux.

Harold Maurice Abrahams est né le 15 décembre 1899 à Bedford, ville du centre de l'Angleterre, dans une famille sportive : son frère aîné, Sidney, représente la Grande-Bretagne dans l'épreuve de saut en longueur aux jeux Olympiques de Stockholm en 1912. Le jeune Harold Abrahams participe quant à lui aux Jeux d'Anvers en 1920, mais il ne brille guère. Membre de l'équipe universitaire de Cambridge de 1920 à 1924, il remporte une série de victoires contre Oxford dans les compétitions de sprint et de saut en longueur. En 1924, dans l'optique des jeux Olympiques, il se soumet à un entraînement intensif, sous la houlette de Sam Mussabini. Un mois avant les Jeux, Abrahams bat le record de Grande-Bretagne du saut en longueur. Mais sa discipline fétiche est le sprint et il ne désire pas disputer la compétition de saut en longueur aux Jeux ; il en sera finalement dispensé.

Durant les Jeux de 1924, Harold Abrahams cause la surprise : il remporte le 100 mètres (10,6 s), en prenant le meilleur sur les grands favoris américains, Jackson Scholz (deuxième) et Charlie Paddock (sixième), pourtant champion olympique en titre et détenteur du record du monde. Son principal rival britannique en sprint, Eric Liddell, profondément croyant, avait quant à lui renoncé à courir le 100 mètres, car la finale se déroulait un dimanche, le 7 juillet (il s'aligna sur 400 mètres, épreuve qu'il remporta en battant le record du monde). À Paris, Abrahams décroche également, avec l'équipe britannique, la médaille d'argent du relais 4 fois 100 mètres. L'histoire de Liddell et d'Abrahams sert de trame au magnifique film de Hugh Hudson Les Chariots de feu (1981), qui met en avant la confession d'Abrahams, juif, et dépeint sa victoire comme un triomphe personnel face à l'antisémitisme.

Blessé en 1925, Abrahams doit mettre un terme à sa carrière d'athlète. Il exercera par la suite divers métiers : juriste, commentateur pour la radio et administrateur sportif. Il présidera notamment le British Amateur Athletics Board de 1968 à 1975. Intarissable sur l'athlétisme, il signe plusieurs ouvrages, dont The Olympic Games, 1896-1952. Harold Abrahams s'éteint à Londres le 14 janvier 1978.

— Universalis

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Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis. ABRAHAMS HAROLD (1899-1978) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • JEUX OLYMPIQUES - Le cinéma et les Jeux

    • Écrit par Pierre LAGRUE
    • 3 438 mots

    Au-delà de l'événement sportif, les compétitions olympiques sont souvent le cadre d'aventures humaines mêlant rivalité, amitié, honneur, convictions... Il en est ainsi de l'histoire des Britanniques Harold Abrahams et Eric Liddell aux Jeux d'été de Paris en 1924.

    Né de...

Voir aussi