Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

GOLF

On s'accorde à tenir 1754 pour l'année de naissance du golf tel qu'il est encore pratiqué de nos jours. C'est en effet à cette date que le Royal and Ancient Golf Club of Saint-Andrews (non loin d'Édimbourg, en Écosse) codifia les règles d'un jeu auquel on s'adonnait déjà depuis quelque trois siècles. Le principe de base consiste à faire avancer une balle — d'un poids maximal de 45,93 grammes et d'un diamètre de 41 à 42,67 mm, recouverte de nombreux alvéoles lui permettant de se situer dans sa trajectoire aérienne — en la frappant au moyen de cannes, ou clubs, et en essayant d'effectuer le moins de coups possibles pour atteindre le trou — de 100 millimètres de diamètre — dans lequel cette balle devra pénétrer. Le parcours normal de compétition est composé d'une série de dix-huit trous se développant sur une longueur de 5 à 7 kilomètres, celle de chacun des trous à parcourir allant de 100 à 600 mètres.

Bobby Jones - crédits : Central Press/ Hulyon Archive/ Getty Images

Bobby Jones

Les clubs utilisés comportent un manche et une tête avec laquelle la balle est frappée. Un jeu complet de clubs comprendrait cinq bois — qui en fait peuvent aujourd'hui être composés de plastique ou de métal léger —, dix fers — dont le dernier ou wedge est exclusivement destiné aux sorties des bunkers de sable — et un putter pour les coups ultimes joués à proximité immédiate du trou : soit seize cannes, mais la règle interdit depuis 1939 d'en emporter plus de quatorze à la fois. Chacun des fers est de plus en plus ouvert, si bien qu'à frappe égale la distance parcourue par la balle sera progressivement moins élevée. Cette frappe, geste apparemment simple mais en réalité d'une profonde complexité, c'est elle que tente d'acquérir le débutant, puis que travaillera et retravaillera inlassablement le joueur plus ou moins chevronné afin d'atteindre sinon la perfection, du moins une régularité et une sûreté aussi poussées que possible. Plus que la force physique pure, ce sont le rythme et la justesse du coup qui vont permettre d'atteindre une trajectoire longue et efficace.

Jack Nicklaus - crédits : Augusta National/ Getty Images

Jack Nicklaus

Les compétitions professionnelles les plus fameuses pour les hommes, homologues à celles du Grand Chelem au tennis, sont l'Open britannique (créé en 1860) et celui des États-Unis (1895), les Masters (1934) et le Championnat de l'Association des golfeurs professionnels américains (U.S.P.G.A. [1916]). La Ryder Cup (créée en 1927), quant à elle, oppose tous les deux ans, en match play, une équipe composée des douze meilleurs joueurs des États-Unis à une sélection des douze meilleurs golfeurs européens (jusqu'en 1973, elle mettait aux prises Américains et Britanniques). La tension psychique, le poids du putt décisif à jouer ne sont pas les mêmes selon qu'il s'agira d'un match amical ou bien d'une compétition dont l'enjeu est une montagne de dollars. Un joueur tel que Jack Nicklaus a gagné une fortune sur les terrains, et les gains des pratiquantes féminines, dotées de leurs propres « circuits », atteignent désormais des sommes très élevées.

D'obédience évidemment anglo-saxonne — comme en témoignent un vocabulaire ésotérique pour le non-initié ainsi qu'un certain climat et une « étiquette » auxquels sont sensibles les adeptes convaincus ou de fraîche date —, le golf a essaimé tout autour de la planète. Un joueur espagnol comme Severiano Ballesteros a pu ainsi s'imposer parmi les lauréats des épreuves majeures, jouées classiquement selon l'une des formules dites de stroke play (addition des coups joués) ou de match play (comptées trou par trou, celui qui est gagné par exemple en 4 coups contre 5 ayant alors la même valeur que celui qui est remporté par 2 contre 3).

Dans le golf importent aussi le cadre « naturel » du jeu — même s'il s'agit d'une nature savamment aménagée, le [...]

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : écrivain, directeur du Musée du sport français, membre de l'Académie internationale olympique

Classification

Pour citer cet article

Jean DURRY. GOLF [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Bobby Jones - crédits : Central Press/ Hulyon Archive/ Getty Images

Bobby Jones

Jack Nicklaus - crédits : Augusta National/ Getty Images

Jack Nicklaus

Autres références

  • BALLESTEROS SEVERIANO (1957-2011)

    • Écrit par Universalis
    • 486 mots
    • 1 média

    Le golfeur espagnol Severiano Ballesteros fut une des personnalités les plus en vue du monde du sport dans les années 1970-1980. Son style à la fois magistral et inventif allait de pair avec un palmarès impressionnant – plus de quatre-vingt-cinq victoires dans les tournois internationaux, dont cinq...

  • DIDRIKSON MILDRED dite BABE (1911-1956)

    • Écrit par Pierre LAGRUE
    • 1 062 mots

    L' Américaine Mildred « Babe » Didrikson fut à la fois la première star féminine des jeux Olympiques, à l'occasion de l'édition de 1932 à Los Angeles où elle remporta deux médailles d'or et une médaille d'argent en athlétisme, et la sportive la plus éclectique du ...

  • HOGAN BEN (1912-1997)

    • Écrit par Universalis
    • 635 mots

    Golfeur américain. Ben Hogan domina sa discipline durant la décennie qui suivit la Seconde Guerre mondiale. Sa volonté exceptionnelle et sa rigueur à l'entraînement lui permirent d'obtenir ses plus brillants résultats après un accident de la route qui avait réduit presque à néant ses chances de remarcher...

  • JONES BOBBY (1902-1971)

    • Écrit par Universalis
    • 273 mots

    Golfeur américain. Bobby Jones fut le premier champion à remporter les quatre tournois du Grand Chelem la même année. En 1930, il s'impose ainsi successivement dans le British Amateur, le British Open, l'U.S. Open et l'U.S. Amateur. De 1923 à 1930, il remporta treize tournois du Grand Chelem, un record...

  • Afficher les 16 références

Voir aussi