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SARTI GIUSEPPE (1729-1802)

Le compositeur italien Giuseppe Sarti a signé quelque soixante-dix ouvrages lyriques, des pièces de musique instrumentale et des œuvres sacrées. Musicien cosmopolite, il a exercé une profonde influence sur la vie musicale du Danemark et de la Russie.

Baptisé le 1er décembre 1729 à Faenza, près de Ravenne, dans les États pontificaux, Giuseppe Sarti (surnommé « Il Domenichino ») étudie très jeune l'orgue et la composition auprès de Giovanni Battista Martini à Bologne. Nommé maître de chapelle à la cathédrale de Faenza en 1748, il devient ensuite directeur du théâtre de cette ville, où il fait représenter son premier opéra, Pompeo in Armenia (1752), qui atteste de ses dons musicaux. Après le succès d'Il re pastore, donné à Venise en 1753, pendant le carnaval, Sarti quitte l'Italie pour Copenhague, sur l'invitation du roi Frédéric V du Danemark. Il y restera presque sans interruption jusqu'en 1775, occupant diverses fonctions, parmi lesquelles celles de Kapellmeister de la cour sous Frédéric V et son successeur, Christian VII, et de directeur du Théâtre italien. Au cours de ce séjour, Sarti collabore avec Niels Krog Bredal à la création du premier opéra en langue danoise, Gram og Signe (1756).

À son retour en Italie, Giuseppe Sarti dirige le conservatoire de l'Ospedale della Pietà à Venise de 1775 à 1779, avant d'officier comme maître de chapelle de la cathédrale de Milan de 1779 à 1784. Ses œuvres sont fort appréciées, et il attire de nombreux élèves, parmi lesquels Luigi Cherubini. En 1784, Giuseppe Sarti accepte l'invitation qui lui est faite par Catherine II de Russie de remplacer Giovanni Paisiello comme directeur de la chapelle impériale et du théâtre de la cour à Saint-Pétersbourg. Pendant son séjour en Russie, de 1784 à 1802, Sarti fonde un conservatoire de musique, mène des recherches sur l'acoustique et invente en 1796 un appareil permettant de mesurer la fréquence du la de l'orchestre de Saint-Pétersbourg afin d'en fixer le diapason. L'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg lui accorde le titre de membre honoraire en récompense de ses découvertes. Parmi ses ouvrages lyriques, citons Ciro riconosciuto (Copenhague, 1754), Didone abbandonata (Copenhague, 1762), Le gelosie villane (Venise, 1776), Achille in Sciro (1779), Giulio Sabino (Venise, 1781), Fra i due litigánti il terzo gode (Scala de Milan, 1782) et Armida e Rinaldo (Saint-Pétersbourg, 1786). De sa production instrumentale se détachent des sonates pour clavecin et pour clavecin et violon. Giuseppe Sarti meurt le 28 juillet 1802, à Berlin, alors qu'il regagnait l'Italie.

— Universalis

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  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Universalis. SARTI GIUSEPPE (1729-1802) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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