MARCHAIS GEORGES (1920-1997)
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Georges Marchais est un homme politique français, qui fut notamment secrétaire général du Parti communiste français (PCF) de 1972 à 1994.
Né le 7 juin 1920 à La Hoguette (Calvados) de père mineur, il entre à vingt ans comme mécanicien ajusteur à la Société nationale de construction aéronautique du Centre. Au cours de l'Occupation, il part travailler en Allemagne ; cette période de sa vie donnera lieu, après son accession à la tête du PCF, a une importante polémique qui se poursuivra devant les tribunaux.
Dans un premier temps, Georges Marchais entre dans le combat syndical. En 1946 il devient secrétaire du syndicat des métaux d'Issy-les-Moulineaux, puis secrétaire du centre intersyndical CGT toujours à Issy-les-Moulineaux (1951) et enfin secrétaire de l'Union des syndicats des travailleurs de la métallurgie de la Seine (1953).
Le permanent syndical progresse aussi très rapidement dans la hiérarchie du Parti communiste dont il est membre depuis 1947. Il a été remarqué par Maurice Thorez. En 1956, Georges Marchais devient secrétaire de l'importante fédération Seine-Sud, celle du secrétaire général, en même temps qu'il entre au comité central comme membre suppléant. Trois ans plus tard, il devient titulaire et surtout membre du bureau politique.
Son ascension se confirme à l'occasion de l'affaire Servin-Casanova, en 1961. Il succède alors à Marcel Servin au poste clé de secrétaire à l'organisation. Le protégé de Maurice Thorez établit de bonnes relations avec le nouveau secrétaire général, Waldeck Rochet. Le secondant comme secrétaire général adjoint à partir de 1970, il lui succède en 1972 quand Waldeck Rochet est empêché par la maladie de continuer ses activités. Georges Marchais est alors peu connu des Français : il se révélera progressivement à la faveur de ses prestations télévisées.
Son action politique s'exerce autant dans la phase d'ouverture, que symbolise la signature en 1972 du Programme commun de gouvernement avec les socialistes et les futurs radicaux de gauche, que dans la phase de fermeture, qui trouve son apogée à la fin des années 1970. Il s'en prend alors à ce qu'il appelle le « virage à droite du Parti socialiste » et mène une campagne virulente en vue de l'élection présidentielle de 1981. Son échec (15,34 % des voix) sera en partie rattrapé par l'entrée au gouvernement, quelques semaines plus tard, de quatre ministres communistes, les premiers depuis la Libération. Malgré un léger gain de voix aux élections législatives qui suivent, le Parti communiste ne profitera pas de cette situation pour reconquérir son électorat perdu. Georges Marchais devient l'interprète d'une nouvelle politique, celle d'une participation critique au gouvernement. L'échec du Parti communiste aux élections européennes de 1984 sera ressenti comme une remise en cause de cette position. Les communistes sont absents du gouvernement Fabius. Ponctuées d'échéances électorales qui confirment le déclin du PCF, traversées par les évolutions rapides qui, de la perestroïka à l'effondrement de l'URSS, feront disparaître les régimes communistes d'Europe, les années qui suivent voient encore l'autorité du secrétaire général et du bureau politique sérieusement contestée de l'intérieur. En septembre 1993, Georges Marchais annonce sa décision de quitter la direction du parti et, lors du XXVIIIe congrès, en janvier 1994, Robert Hue lui succède. En décembre 1996, il annonce qu'il ne sera pas candidat aux élections législatives de 1998 dans le Val-de-Marne dont il est député depuis 1973 sans interruption, et quitte le bureau national. En avril 1997, la dissolution de l'Assemblée nationale, où il était constamment élu depuis 1973, marque son retrait définitif de la vie politique. Il avait également été membre du conseil régional[...]
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Écrit par
- Christian SAUVAGE
: chef du service politique du
Journal du dimanche
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