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ANGIOLINI GASPARO (1731-1803)

Chorégraphe, librettiste, compositeur et théoricien italien, Gasparo Angiolini fut l'un des premiers à mêler danse, musique et intrigue dans des ballets dramatiques.

Né le 9 février 1731, à Florence, Gasparo Angiolini (de son vrai nom Domenico Maria Angelo Gasparini) devient en 1757 maître de ballet à l'opéra de la cour de Vienne, où ses premiers spectacles dansés font souvent appel au geste pour traduire l'action. En 1761, il collabore cependant avec Christoph Willibald von Gluck au ballet Don Juan, ou le Festin de pierre, d'après la pièce de Molière ; dans ce ballet, une grande partie de l'action est exprimée par la danse elle-même. Angiolini règle l'année suivante les séquences de ballet d'Orfeo ed Euridice de Gluck, œuvre dont la création marque l'émergence d'une nouvelle esthétique musicale et théâtrale. En 1765, Angiolini chorégraphie le ballet Sémiramis, sur une musique de Gluck. Cette même année, il devient maître de ballet au Théâtre impérial de Saint-Pétersbourg, où il chorégraphie plusieurs ballets sur des musiques de sa propre composition. Il meurt le 6 février 1803, à Milan.

Les réformes qu'apporte Angiolini sont similaires, dans leur intention première, à celles que défendent Christoph Willibald von Gluck et Franz Hilverding ; elles sont de même importance, par ailleurs, que celles qui sont proposées par son rival, le chorégraphe Jean-Georges Noverre. Apôtre du ballet-pantomime, Angiolini défend la possibilité pour la danse de tout dire par elle-même et prône une pantomime chorégraphiée dite « mesurée », alors que Noverre promeut une pantomime « marchée » juxtaposée à une « danse d'expression ». En dépit de leurs différences, Angiolini et Noverre vont tous deux contribuer à faire évoluer le ballet d'un spectacle où l'intrigue est habituellement décousue et dénuée de passion et qui met en avant la technique à une pantomime caractérisée par des thèmes plus expressifs dans laquelle tous les éléments sont intégrés.

— Universalis

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Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis. ANGIOLINI GASPARO (1731-1803) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • CHORÉGRAPHIE - L'art de créer les gestes

    • Écrit par Agnès IZRINE
    • 3 702 mots
    • 6 médias
    ...de ce nouveau genre. John Weaver (1693-1753) et la célèbre danseuse Marie Sallé (1707-1756), à Londres, Franz Hilverding (1710-1768) et son élève Gasparo Angiolini (1731-1803), à Vienne, Jean-Georges Noverre (1727-1810), à Stuttgart puis à Vienne, composent des œuvres indépendantes. Néanmoins, ces...