GARNIÉRITE
Phyllosilicate du groupe de l'halloysite découvert par l'ingénieur français Garnier dans les minerais nickélifères de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie.
La garniérite a pour formule chimique :
(Ni,Mg)3[Si2O5](OH)4.
Sa composition est variable, avec généralement 20 à 30 p. 100 de nickel, et jusqu'à 15 p. 100 de magnésium (sous forme de mélange isomorphe avec NiO).
Son système cristallin est inconnu. Elle se présente sous forme de gels et d'agrégats cryptocristallins, d'une teinte très vive, variant du bleu au vert (quand la teneur en nickel est forte).
La garniérite proprement dite, d'un vert pâle, et qui happe la langue, diffère quelque peu de la nouméite, vert foncé et onctueuse au toucher.
Minéral tendre et fragile, la garniérite montre une cassure conchoïdale, à éclat mat et parfois gras.
Elle ne fond pas au chalumeau et acquiert des propriétés magnétiques après calcination dans la flamme réductrice. Chauffée, elle se dissout dans de l'acide chlorhydrique concentré.
Elle se forme, sous climat chaud tropical, au cours de l'altération des divers silicates des roches ultrabasiques (dunites, péridotites, serpentinites) : des pyroxènes, péridots et humites, plus particulièrement. Lui est habituellement associé du quartz, d'origine exogène, en remplissage de fissures de dessiccation.
Elle paraît se former en milieu peu alcalin ou neutre. On la rencontre aussi dans des dépressions karstiques, au contact des calcaires et des massifs de serpentine, comme c'est le cas dans la région d'Oufaleï, dans l'Oural central.
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Écrit par
- Guy TAMAIN : docteur ès sciences, chargé de recherche au C.N.R.S.
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