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FUJIWARA NO MOTOTSUNE (836-891)

Chef de la maison Fujiwara à la suite de son oncle Yoshifusa qui l'adopte comme héritier. Créant un précédent, Fujiwara no Mototsune dote sa famille, qui possédait déjà le privilège de fournir les mères des princes héritiers et les régents pendant la minorité des empereurs, de celui de revêtir la charge de grand chancelier (kampaku) qu'il fait créer pour lui. Ministre en 872, régent en 876, ministre des Affaires suprêmes en 880, il fait abdiquer l'empereur, dont le caractère manque de sérieux, et met sur le trône Kōkō-tennō en 884. Quoique le nouvel empereur soit un homme fait, il laisse à Mototsune le soin de toutes les affaires, prescrivant qu'on lui présente tous les rapports. En 887, quand Uda-tennō succède à son père, Mototsune oblige l'empereur à prendre un décret organisant officiellement la fonction de grand chancelier qu'il a exercée jusque-là de façon encore informelle. Il semble que le dessein politique de Mototsune soit d'abord d'assurer la prééminence de sa branche et de la manifester par le cérémonial dont il entoure, par exemple, le rite d'entrée dans l'âge adulte de son fils ; cependant, dans l'expédition des affaires, il témoigne de sa volonté de ne pas s'écarter, au moins sur le papier, des règles anciennes relatives au système des terres et laisse publier des textes prescrivant de procéder au réajustement des lots de paysans.

— Francine HÉRAIL

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Écrit par

  • : maître assistant à l'Institut national des langues et civilisations orientales, professeur délégué

Classification

Pour citer cet article

Francine HÉRAIL. FUJIWARA NO MOTOTSUNE (836-891) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • KAMPAKU

    • Écrit par Francine HÉRAIL
    • 580 mots

    Au Japon, la fonction d'empereur ne comporte pas de responsabilité directe, de possibilité de diriger les affaires et d'imposer une opinion personnelle : l'empereur est celui que les bureaux mettent au courant, à qui ses conseillers présentent des décisions. Rivalités et conflits agitent ces conseillers...

Voir aussi