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VÖLKER FRANZ (1899-1965)

Franz Völker est un des ténors germaniques les plus complets et les plus attachants. Né à Neu-Isenburg, en Hesse, le 31 mars 1899, il est d'abord caissier dans une banque et il apprend le chant en autodidacte. Se présentant à un concours amateur, il subjugue l'auditoire par ses dons exceptionnels et Clemens Krauss l'engage à l'Opéra de Francfort. Après seulement une année de perfectionnement technique, il n'hésite pas à y débuter dans un rôle aussi périlleux que celui de Florestan (Fidelio de Beethoven). De là, il suit Krauss à l'Opéra de Vienne, avant de devenir la vedette de Berlin. Dès 1931, le festival de Salzbourg l'accueille. Il s'y montre un mozartien hors pair en même temps qu'un ténor dramatique capable d'affronter les rôles les plus éprouvants : Huon d'Oberon de Weber, l'Empereur de La Femme sans ombre et Ménélas d'Hélène l'Égyptienne de Richard Strauss. En 1933, il s'impose aussi à Bayreuth où il est Siegmund (La Walkyrie), Walther von Stolzing (Les Maîtres chanteurs de Nuremberg) et, surtout, Lohengrin, rôle qui lui vaut la gloire, et auquel il prête une poésie mâle et douloureuse incomparable. Mais il excellait tout autant dans l'opéra verdien et fut un très grand Otello. Völker possédait bien l'éclat et la vaillance du Heldentenor (ténor héroïque), mais pas son caractère surhumain. Son timbre avait quelque chose d'à la fois sensuel et vulnérable. La pureté de son style et de son phrasé, son lyrisme charmeur lui permirent d'être aussi un magnifique interprète de lieder et d'opérettes viennoises. Franz Völker meurt à Darmstadt, le 4 décembre 1965.

— Philippe DULAC

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Écrit par

  • : agrégé de lettres modernes, ancien élève de l'École normale supérieure

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Philippe DULAC. VÖLKER FRANZ (1899-1965) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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