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BUZOT FRANÇOIS (1760-1794)

Né dans une famille de gens de justice, Buzot est avocat à Évreux, sa ville natale. En 1789, il rédige le cahier de doléances du bailliage et il est élu député du tiers état. Siégeant à l'extrême gauche et lié à Robespierre, il joue un très grand rôle dans la rédaction de la Déclaration des droits de l'homme, dans celle de la Constitution de 1791, dans la division en départements, dans la réorganisation des finances et dans celle de la justice. Juge au tribunal de cassation, en février 1791, il se lie alors avec Mme Roland, épouse du ministre de la Justice, dont il fut, sans doute, le soupirant préféré. Après la fuite du roi à Varennes en juin 1791, il se prononce pour la République et demande la mise en jugement du souverain. Président du tribunal civil d'Évreux, il est élu à la Convention, en septembre 1792, siège parmi les amis du ménage Roland et devient alors un adversaire acharné de Danton et de Robespierre, des organisations révolutionnaires parisiennes et des « tricoteuses » ; il prononce de vibrants plaidoyers en faveur de la liberté individuelle et contre le maximum sur les denrées et les salaires, dénonçant la collusion entre le Comité de salut public et le Tribunal révolutionnaire. Décrété d'arrestation le 2 juin 1793, il cherche à organiser l'insurrection fédéraliste à Évreux, puis à Caen, et se réfugie finalement dans le Bordelais. Il erre de cachette en cachette en compagnie de Barbaroux et de Pétion et se donne la mort dans les bois de Saint-Émilion.

— Roger DUFRAISSE

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Écrit par

  • : agrégé de l'Université, maître assistant à l'université de Caen

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Pour citer cet article

Roger DUFRAISSE. BUZOT FRANÇOIS (1760-1794) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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