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VITORIA FRANCISCO DE (1492 env.-1546)

Dominicain espagnol qui, après de profondes études à Burgos et à Paris, enseigne à Paris d'abord, puis, à partir de 1526, à la « chaire de prime » de Salamanque, une des plus illustres d'Europe. Francisco de Vitoria introduit la pratique de l'étude de la Somme théologique de saint Thomas d'Aquin, cette étude se substituant ainsi au commentaire des Sentences de Pierre Lombard. Il est réputé pour sa clarté et ses dons d'exposition et il ne néglige pas le contexte politique dans lequel il vit : il soutient les efforts de Las Casas pour une politique coloniale inspirée des principes chrétiens, particulièrement pour la défense des Indiens. Vitoria est le premier théoricien moderne du « droit des gens », qu'il tient pour issu du droit naturel ; niant au pape tout droit dans le domaine temporel des princes, il réfère la juridiction à la « république humaine », qui garantit le respect du droit ; son influence a profondément marqué les théories juridiques du xviie siècle.

— Jean-Robert ARMOGATHE

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Écrit par

  • : directeur d'études à l'École pratique des hautes études, sciences religieuses

Classification

Pour citer cet article

Jean-Robert ARMOGATHE. VITORIA FRANCISCO DE (1492 env.-1546) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • COLONIALISME & ANTICOLONIALISME

    • Écrit par Jean BRUHAT
    • 6 503 mots
    • 2 médias
    ...l'oppression d'un peuple par un autre ? Pouvait-on légitimer le droit de colonisation ? Ainsi s'opposent Juan Ginés de Sepúlveda, Bartolomé de Las Casas et Francisco de Vitoria. Pour Sepúlveda (env. 1490-1573), la domination coloniale est un devoir. La guerre faite aux Indiens est une guerre juste en raison...
  • GÉNOCIDE

    • Écrit par Louis SALA-MOLINS
    • 8 501 mots
    • 1 média
    ...réfère la Convention du 9 décembre 1948 n'est certes pas du temps de Josué. Il n'est plus, depuis belle lurette, l'archaïque jus gentium des Romains, mais le moderne jus inter gentes de Francisco de Vitoria qui, dans un premier mouvement, demande des comptes à la couronne de Castille pour ses agissements...

Voir aussi