Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

FLÛTE À BEC

Dans la flûte à bec, instrument à vent de la famille des bois, le souffle de l'instrumentiste est divisé par un biseau, sur lequel il est dirigé par un canal étroit placé dans une embouchure en forme de bec. Le corps de cet instrument, généralement en bois de buis, d'érable ou de palissandre, comporte sept ou huit trous dans ses modèles le plus courants et son étendue est de deux octaves à deux octaves et demie. Il existe cependant autant de tailles de flûtes qu'il existe de registres dans la voix humaine ; les principaux types sont le soprano, l'alto, le ténor et la basse.

La flûte à bec est un instrument paradoxal : bien que très populaire, elle souffre d'un certain manque de considération dû à la grande diversité des pratiques dont elle est l'objet, de son utilisation comme instrument virtuose dans un orchestrebaroque à l'apprentissage de la musique par des enfants dans les écoles. Il s'agit par ailleurs d'un des rares instruments « classiques » que l'on se procure aussi bien dans les supermarchés que dans les magasins spécialisés.

Histoire

Cet instrument est bien connu depuis le début du xve siècle, où il est fait mention de flûtes à bec de différentes sortes et portant divers noms : « fleute a neufte trous », flûte douce, flageolet à six trous... L'âge d'or de la flûte à bec commence à la Renaissance. Tombée en désuétude au milieu du siècle des Lumières, elle paraît alors définitivement reléguée au rang de simple témoignage du passé. Elle renaîtra pourtant un siècle et demi après, grâce notamment au musicologue et instrumentiste britannique Arnold Dolmetsch, qui fabrique en 1919 une flûte à bec baroque. Au début des années 1940 en France, la flûte à bec, bon marché et facile à transporter, devient l'instrument de prédilection des mouvements de jeunesse.

Dans les années 1960, le nouvel engouement pour la musique baroque, d'une part, l'intérêt que lui portent les compositeurs, d'autre part, lui font retrouver son statut d'instrument professionnel. Sa pratique ayant été quelque peu oubliée, les interprètes devront toutefois parcourir les traités, rechercher les principes d'exécution et retourner aux sources.

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : musicologue, analyste, cheffe de chœur diplômée du Conservatoire national supérieur de musique de Paris, chargée de cours à Columbia University, New York (États-Unis)

Classification

Pour citer cet article

Juliette GARRIGUES. FLÛTE À BEC [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • BRÜGGEN FRANS (1934-2014)

    • Écrit par Pierre BRETON
    • 646 mots

    Sans lui, la flûte à bec serait restée le modeste vecteur de l’initiation musicale dispensée par les collèges. Frans Brüggen a fait redécouvrir au grand public un répertoire instrumental insoupçonné et contribué de manière essentielle à la renaissance des œuvres et du style baroques....

  • FLAGEOLET

    • Écrit par Universalis
    • 335 mots

    Le flageolet (de l'ancien français flajol : « flûte ») est un instrument à vent étroitement apparenté à la flûte à bec. Comme celle-ci, il s'agit d'une flûte à conduit, c'est-à-dire d'une flûte dont le son est émis par le souffle dirigé par un conduit vers l'arête d'un trou taillé...

  • FLÛTE

    • Écrit par Robert LEURIDAN
    • 2 381 mots
    • 6 médias
    Dans le cas de la flûte à bec, l'air est canalisé par un conduit et vient buter sur le biseau, l'instrumentiste tenant le bec entre les lèvres.

Voir aussi