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FREILIGRATH FERDINAND (1810-1876)

Fils d'instituteur et détestant son métier (le commerce), Ferdinand Freiligrath commence par écrire des Poèmes exotiques (Gedichte, 1838). En 1841, il écrit un poème intitulé D'Espagne (Aus Spanien) : « Le poète se situe dans un observatoire bien plus élevé que les créneaux d'un parti. » Freiligrath, cependant, va être saisi par la révolte et, dans un recueil intitulé Profession de foi (Ein Glaubensbekenntnis, 1844), il attaque la justice et la censure prussiennes avec une fougue qui lui vaut à la fois la gloire et l'exil, et l'œuvre est interdite. Freiligrath, à Bruxelles, fait la connaissance de Marx, dont il devient le collaborateur à la Nouvelle Gazette rhénane. Il adhère à la Ligue des communistes et publie un recueil de chants révolutionnaires : Ça ira (1846). Engels fait l'éloge de la ballade D'en bas (Von unten auf), qui servira de modèle au réalisme socialiste. On y assiste au dialogue entre le chauffeur d'un paquebot et le roi de Prusse. Et le chauffeur prolétaire de crier à la face du roi : « Nous sommes la force et, à coups de marteau, nous détruisons l'État vermoulu... » Les poésies que Freiligrath a écrites en 1848 lui ont valu le surnom de Trompette de la révolution. Les plus connues sont : Les morts disent aux vivants, Noir-rouge-or, La République, Malgré tout. En 1851, Freiligrath est en exil à Londres. Il écrit des poèmes encore plus exaltés : Nouveaux Poèmes politiques et sociaux. Il donne, en outre, un important recueil de traductions de l'anglais, en particulier de L. E. Landon, de Southey, de Wordsworth, de Thomas Moore, de Tennyson et de Longfellow. Il ne rentre en Allemagne qu'en 1868, se laisse un temps gagner par l'ivresse nationaliste prussienne (1870-1871), mais sait cependant refuser les honneurs officiels durant les dernières années de sa vie.

— Marie-Claude DESHAYES

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Marie-Claude DESHAYES. FREILIGRATH FERDINAND (1810-1876) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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