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SCHNEIDER EUGÈNE (1805-1875)

Neveu d'un général député et ministre de la Guerre, Eugène Schneider débute comme employé dans une maison de commerce, puis dans la banque du baron Seillère où travaillait son frère aîné. Après avoir dirigé les forges de Bazeilles, il s'associe en 1836 à son frère Adolphe nommé directeur gérant de l'ancienne Fonderie royale de Creusot. Pariant sur le développement du chemin de fer, les deux frères impriment une impulsion considérable aux ateliers de mécanique, qu'ils étendent à Chalon-sur-Saône, et mettent en œuvre des techniques d'avant-garde : du Creusot sort la première locomotive à vapeur française (1838), puis les premiers rails et canons en acier. À la mort de son frère en 1845, Eugène le remplace comme directeur. Il entame alors une carrière politique et se fait élire conseiller général, puis député d'Autun. Membre du Conseil général des manufactures, il soutient le gouvernement de Guizot. En 1848, il se présente sans succès aux élections à l'Assemblée constituante, puis à l'Assemblée législative. Il est néanmoins ministre de l'Agriculture et du Commerce jusqu'en avril 1851, dans le ministère formé le 22 janvier 1851 par Louis-Napoléon Bonaparte. Après le coup d'État du 2 décembre auquel il se montre favorable, il est candidat officiel en Saône-et-Loire en février 1852 et député, constamment réélu jusqu'en 1870. Il devient vice-président du Corps législatif puis, en 1867, président. Toutefois, il s'opposa à la politique autoritaire de Rouher et fut partisan d'une évolution parlementaire. La chute du second Empire mit fin à ses activités politiques. Mais il continua de jouer un rôle important dans la vie économique comme dirigeant du Creusot et comme régent de la Banque de France.

— André Jean TUDESQ

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Écrit par

  • : professeur à la faculté des lettres et sciences humaines de Bordeaux

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André Jean TUDESQ. SCHNEIDER EUGÈNE (1805-1875) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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