ÉCONOMIE MONDIALE 2011 : une année de tourmente

Après une embellie relative en 2010, l'économie mondiale a pénétré en 2011 dans une zone de fortes turbulences financières. L'année a été marquée par le déferlement de la crise de la dette dans la zone euro, caractérisée par la fin de la confiance des investisseurs dans les titres obligataires des États. Dans ce contexte, la croissance mondiale s'est établie à + 4 p. 100, après + 5,1 p. 100 en 2010, affichant, selon les projections du F.M.I., un ralentissement à la fois dans les pays développés (+ 1,6 p. 100, après + 3,1 p. 100 en 2010) et dans le monde émergent (+ 6,4 p. 100, après + 7,3 p. 100 en 2010). Les prix élevés du pétrole et la diminution de la confiance des agents, inquiets des fortes tensions qui ont secoué les marchés financiers, ont contribué au ralentissement de la consommation des pays développés. Quant aux pays émergents, ils ont pâti de la baisse de la demande mondiale.

Des échanges mondiaux moins dynamiques

Après un fort rebond à + 12,8 p. 100 en 2010, la croissance de la demande mondiale en biens et services s'est réduite à + 7,5 p. 100. Plusieurs catastrophes (tremblement de terre et tsunami au Japon, inondations en Thaïlande) se sont conjuguées pour perturber l'offre mondiale, particulièrement dans les secteurs de l'automobile et de l'électronique, tandis que les prix élevés du pétrole ralentissaient la consommation dans les pays avancés. La forte volatilité des marchés financiers a en outre pesé sur le coût du financement de l'économie et, par voie de conséquence, sur le montant des investissements.