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KITT EARTHA (1927-2008)

Chanteuse et danseuse américaine renommée pour sa voix sensuelle et sa beauté remarquable, Eartha Kitt rencontra également le succès sur les planches et au grand écran.

Née le 17 janvier 1927 (certaine sources avancent le 26 janvier 1928), à North, en Caroline du Sud, Eartha Mae Kitt est la fille d'une mère métisse noire-indienne et d'un père blanc. Ballottée dans sa famille, elle grandit à partir de l'âge de huit ans avec une tante établie dans un quartier multiethnique de Harlem. À seize ans, elle rejoint la compagnie de danse de Katherine Dunham, avec laquelle elle effectue des tournées aux États-Unis, au Mexique, en Amérique du Sud et en Europe. Lorsque la troupe rentre aux États-Unis, Eartha Kitt, polyglotte, décide de rester à Paris, où elle devient aussitôt populaire en chantant dans des boîtes de nuit. La jeune femme fait ses débuts au théâtre en interprétant Hélène de Troie dans Time Runs, adaptation de Faust mise en scène par Orson Welles en 1950. Elle accède véritablement au rang de star lorsqu'elle paraît dans une revue de Broadway intitulée New Faces of 1952, et que sortent, au début des années 1950, des disques comme C'est si bon, Santa Baby et I Want to Be Evil.

Eartha Kitt poursuit sur cette belle lancée dans les clubs, au théâtre, notamment dans Mrs. Patterson (1954) et Shinbone Alley (1957), au cinéma, en particulier dans The Mark of the Hawk de Michael Audley (1957, avec Sidney Poitier), St. Louis Blues de Allen Reisner (1958, avec Nat King Cole, Ella Fitzgerald, Cab Calloway...) et Anna Lucasta de Arnold Laven (1959, avec Sammy Davis, Jr.), ainsi qu'à la télévision, où elle interprète Catwoman dans la série Batman à la fin des années 1960. Mais, après avoir critiqué en public la guerre du Vietnam en 1968, lors d'un déjeuner à la Maison-Blanche en présence de la First Lady, Mme Lyndon Johnson, Eartha Kitt est mise à l'index et voit sa carrière décliner sévèrement. Elle retrouve une certaine popularité durant la décennie suivante, lorsque la presse dévoile qu'elle était surveillée par les services secrets américains. Jusqu'à la fin de ses jours, Eartha Kitt continue à apparaître dans des boîtes de nuit, sur les planches et sur le grand écran, mais aussi à enregistrer des albums. Elle a signé trois volumes de Mémoires : Thursday's Child (1956), Alone with Me (1976) et I'm Still Here : Confessions of a Sex Kitten (1989). Eartha Kitt meurt le 25 décembre 2008, à Weston, dans le Connecticut.

— Universalis

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Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Universalis. KITT EARTHA (1927-2008) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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