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SIMITIS COSTAS (1936- )

Homme politique grec, Premier ministre de 1996 à 2004.

Né le 23 juin 1936 à Athènes, Konstantinos Georgiou Simitis, surnommé Costas Simitis, est le fils de George Simitis, avocat et importante figure politique de la gauche grecque. Son père comme sa mère sont résistants pendant la Seconde Guerre mondiale. Costas Simitis obtient sa licence, puis son doctorat de droit (1959) à l'université Philipps de Marburg, en R.F.A. Il part ensuite étudier à la London School of Economies and Political Science (1961-1963). Lorsqu'une junte militaire s'empare du pouvoir en Grèce en 1967, Simitis lutte contre le régime dans la clandestinité. Afin d'éviter une arrestation, il s'exile en 1969 en R.F.A., où il enseigne le droit commercial et le droit civil à l'université Justus Liebig de Giessen. Il continue cependant à s'opposer à la dictature militaire, notamment à travers les conférences qu'il donne et les articles qu'il publie.

Après la chute du régime des colonels en 1974, Simitis rentre en Grèce et participe à la fondation du Mouvement socialiste panhellénique (P.A.S.O.K.). En 1977, il est nommé professeur de droit commercial à la faculté des sciences politiques et sociales Panteios de l'université d'Athènes. Lorsque le P.A.S.O.K. arrive au pouvoir en 1981, Simitis occupe un certain nombre de postes ministériels. Il détient notamment les portefeuilles de l'Agriculture (1981-1985), de l'Économie (1985-1987), de l'Éducation et des Affaires religieuses (1989-1990) ainsi que de l'Énergie, de l'Industrie, des Technologies et du commerce (1993-1995). Simitis est également député du district du Pirée. Le 18 janvier 1996, les députés du P.A.S.O.K. le choisissent pour succéder au Premier ministre malade, Andréas Papandréou.

À la tête du gouvernement socialiste, Costas Simitis tente d'amener la Grèce à respecter les critères de convergence fixés par le traité de Maastricht. Il prône une politique étrangère modérée, la privatisation progressive de la vaste fonction publique et un plan de stabilité économique en accord avec les critères définis par l'Union européenne. En août 1996, il convoque des élections anticipées et, le 22 septembre, il est élu pour un mandat de quatre ans. Les élections générales d'avril 2000 voient le triomphe du P.A.S.O.K. Simitis est ainsi reconduit pour un nouveau mandat. Il met alors en place des mesures d'austérité afin de réduire l'inflation et le déficit public, et voit sa politique récompensée en 2001, lorsque la Grèce est officiellement admise dans la zone euro. Malgré d'importantes protestations, Simitis fait adopter en 2002 une loi révisant le système de sécurité sociale et de retraite. Ce second mandat est également marqué par les efforts qu'il déploie pour résoudre le différend qui oppose depuis longtemps la Grèce et la Turquie à propos du statut de Chypre. Après la défaite du P.A.S.O.K. aux élections de 2004, Simitis cède la place à Costas Caramanlis.

— Universalis

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  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Universalis. SIMITIS COSTAS (1936- ) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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