Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

CORPUS HIPPOCRATIQUE

Le Corpus hippocratique accorde une place majeure au diagnostic des maladies et à leur explication étiologique. Il est moins disert sur les méthodes thérapeutiques. C'est davantage sur le régime et la diététique que sont fondés les traitements des maladies, ou mieux, leur prévention. Manger peu ou pas du tout permet de ne pas imposer à l'organisme les fatigues de la digestion.

La thérapeutique hippocratique repose sur quatre principes :

– Le primum nihil nocere, qui exprime l'idée que chercher à guérir le mal pour le médecin ne doit pas en causer, est un aphorisme fondamental.

– Les pharmaka, médicaments, ont les qualités des humeurs auxquelles ils s'adressent : chaud, froid, sec, humide, leur objectif consistant à évacuer la substance (matière morbide) qui est à l'origine de la pathogénie. Il s'agit donc essentiellement des purgatifs, vomitifs, révulsifs et diurétiques qui provoquent un mouvement de matière, mais aussi de la saignée qui s'impose également pour l'évacuation des humeurs « peccantes ». Ainsi, on traite le mal par son contraire : contraria contrariis. Par exemple, un patient froid, « phlegmatique », sera traité par des remèdes échauffants ; au contraire, un malade sanguin « pléthorique » bénéficiera de rafraîchissants.

– La mesure et la modération sont des vertus préconisées par Hippocrate pour caractériser le comportement que doit adopter le médecin.

– Enfin, « chaque chose en son temps » est un aphorisme hippocratique visant à choisir le meilleur moment pour traiter une maladie.

— François CHAST

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : pharmacien des hôpitaux, chef du service pharmacologie-toxicologie de l'Hôtel-Dieu, Paris

Classification

Pour citer cet article

François CHAST. CORPUS HIPPOCRATIQUE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • PRÉFORMATION ET ÉPIGENÈSE

    • Écrit par Maria Teresa MONTI
    • 6 746 mots
    • 7 médias
    ...reproduction, les organes sexuels, les rôles du mâle et de la femelle et le développement de l’embryon remontent à l’Antiquité grecque, et essentiellement au Corpus Hippocraticum,à Aristote (env. 385-322 av. J.-C.) et à Claude Galien (env. 131-201). Dans la trilogie De semine, De naturapueriet...

Voir aussi