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CONVERSION D'ÁSOKA

Le règne d'Aśoka (— 268-— 232), souvent comparé à l'empereur Constantin, représente une époque unique dans l'histoire de l'Inde ancienne, celle qui a vu la réunion de deux principes naissant, la monarchie et le bouddhisme. Tentative d'unification politique de tout le sous-continent, à l'exception des royaumes dravidiens de l'extrême Sud, son règne constitue le premier événement daté avec certitude de l'histoire indienne, permettant d'établir maintes chronologies. Frappé par les horreurs de la guerre et rongé de remords après la conquête du Kaliṅga, en — 250, le roi conquérant se convertit au bouddhisme. Sans en faire pour autant une religion officielle, il met désormais tout son zèle à faire régner dans son empire l'Ordre universel ou Dhamma, qui est, pour lui, un principe moral embrassant vertu, miséricorde, douceur et tolérance. Il réunit pour cela un concile à Pātaliputra, et envoie des missionnaires en Inde du Sud et à Ceylan, au Cachemire et en Afghanistan. Il prône la non-violence, la disposition bienveillante envers toutes les formes de vie (ahiṃsā), interdisant les sacrifices d'animaux et promouvant le végétarisme. Les brahmanes, privés de leur position privilégiée par l'instauration du Dhamma, s'emploieront à le faire disparaître de l'Inde dans les siècles suivants.

— François CHENET

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François CHENET. CONVERSION D'ÁSOKA [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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