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SIFFLANTE CONSONNE

On appelle « sifflantes » des consonnes fricatives, très proches des apicales mais dont la particularité réside dans la forme de la langue lors de l'articulation. Pour les fricatives apicales, l'air expulsé passe par une fente constituée par le palais et la langue, qui demeure plate. Pour les sifflantes, la langue se creuse et forme dans l'axe médian une sorte de gouttière par laquelle l'air s'écoule. Les sifflantes sont caractérisées par une friction au niveau des alvéoles ou des dents, obtenue par rapprochement de la pointe de la langue ou du début de son dos : elles sont donc alvéolaires ou dentales, apicales ou prépalatales.

On distingue entre les sifflantes proprement dites, [s] et [z] (comme en français dans « sel » et « zèle ») et les chuintantes, [ʃ] et [ʒ] (comme en français dans « champ » et « jean »). Ces sifflantes et ces chuintantes se distinguent entre elles grâce à l'opposition sourde/sonore. Mais cette opposition n'est pas générale ; elle existe en français, alors qu'on trouve dans beaucoup de langues uniquement la sourde, [s] par exemple, la sonore [z] n'étant qu'une variante contextuelle d'un phonème unique. C'est, par exemple, le cas en espagnol. Acoustiquement, les sifflantes se caractérisent par une concentration d'énergie dans une zone plus élevée que pour les chuintantes (à partir de 4 000-5 000 Hz).

— Louis-Jean CALVET

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Écrit par

  • : docteur ès lettres et sciences humaines, professeur à la Sorbonne

Classification

Pour citer cet article

Louis-Jean CALVET. SIFFLANTE CONSONNE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • CHUINTANTE CONSONNE

    • Écrit par Louis-Jean CALVET
    • 109 mots

    On appelle consonnes chuintantes des fricatives dont le point d'articulation est compris entre les alvéoles et le début du palais (de postalvéolaire à prépalatal) : la sourde, [∫], apparaît en français à l'initiale de chat, et la sonore, [ž], à l'initiale de jeu. Phonologiquement,...

  • PHONÉTIQUE

    • Écrit par Denis AUTESSERRE
    • 3 566 mots
    • 5 médias
    ...d'explosive et de fricative correspondent respectivement à ceux d'occlusive et de constrictive. De même des qualificatifs tels que spirante, chuintante, sifflante, vibrante, relèvent d'une analyse auditive. À ce niveau se pose le problème fondamental de la transcription phonétique : un enquêteur qui décrit...

Voir aussi