Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

COMMERCE EXTÉRIEUR CHINOIS, en bref

Depuis le xviie siècle, l'Occident importe de Chine des produits de luxe (soie, porcelaine, thé, etc.). Marginal pour l'empire chinois, le commerce avec les pays européens est, au début du xixe siècle, pratiquement confiné à Canton, très taxé et cadenassé : contraints de résider dans leurs « factoreries » (quartiers fermés auto-administrés) très surveillées, les étrangers ne peuvent commercer qu'avec une guilde autorisée de marchands chinois. Dominé par les Britanniques, le commerce est pourtant très rentable, la demande occidentale étant considérable – d'abord pour le thé dont la Chine est alors l'unique producteur. Mais la demande locale pour les produits occidentaux est faible, d'où un excédent de la balance commerciale chinoise et une limitation des possibilités d'extension des échanges avec ce pays. Pour résoudre ce problème, et aussi pour fournir à l'Inde les moyens de payer ses importations croissantes de marchandises britanniques, l'East India Company développe au début du xixe siècle les importations d'opium qu'elle produit aux Indes et favorise l'introduction de cette marchandise illégale en Chine par la contrebande. La suppression en 1830 du monopole anglais de l'East India Company, remplacée par des compagnies libres, ne freine nullement le mouvement : de 4 000 caisses d'opium importées vers 1800, on passe à 40 000 en 1838 (l'opium est à ce moment l'article le plus important – en valeur – du commerce international) et presque 100 000 en 1873.

— Marc PÉNIN

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : maître de conférences de sciences économiques à l'université de Montpellier-I

Classification

Pour citer cet article

Marc PÉNIN. COMMERCE EXTÉRIEUR CHINOIS, en bref [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Voir aussi