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GARAMOND CLAUDE (1499-1561)

Matrice de l'appareil typographique Garamond - crédits : Connaissances des Arts/ St-Genès/ AKG-images

Matrice de l'appareil typographique Garamond

Graveur parisien et fondeur de caractères, Claude Garamond (ou Garamont) est célèbre dans l'histoire de la typographie ; mais sa carrière aussi bien que sa vie privée sont mal connues. D'abord apprenti chez l'imprimeur parisien Antoine Augereau (mort en 1534), qui aurait taillé des poinçons pour des caractères romains, il travaille ensuite chez Pierre Haultin et chez les Chevallon avant de s'installer à son compte. En 1540-1541, François Ier lui commande les fameux caractères « grecs du Roy », d'après des modèles fournis par le calligraphe crétois, Ange Vergèce ; ces caractères ont été utilisés par les « imprimeurs du Roy pour le grec », à commencer par Robert Estienne ; les poinçons en sont précieusement conservés par l'Imprimerie nationale ; en 1946, ils ont été classés « monuments historiques ». En 1545 et 1546, Garamond s'occupe de librairie ; il publie, en association avec Jean Barbé, une dizaine de volumes imprimés par Pierre Gaultier. Après sa mort, l'essentiel de son matériel est racheté par son collègue, Guillaume Le Bé, et le reste par Christophe Plantin à Anvers et par André Wechel à Paris.

Si l'on attribue parfois à Garamond des caractères dont il n'est pas le créateur, on lui doit néanmoins, outre les « grecs du Roy », une belle italique et des caractères romains qui serviront de modèles à beaucoup de caractères postérieurs, ceux des Elzévir notamment.

— Albert LABARRE

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Pour citer cet article

Albert LABARRE. GARAMOND CLAUDE (1499-1561) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Matrice de l'appareil typographique Garamond - crédits : Connaissances des Arts/ St-Genès/ AKG-images

Matrice de l'appareil typographique Garamond

Autres références

  • IMPRIMERIE

    • Écrit par Isabelle ANTONUTTI, Jean-Pierre DRÈGE, Universalis, Henri-Jean MARTIN
    • 14 492 mots
    • 3 médias
    ...dans ces conditions que se développa en France une école remarquable de tailleurs de caractères, dont les plus connus sont Simon de Colines, Claude Garamond, Antoine Augereau, Chrétien Wechel, Pierre Haultin et Robert Granjon. Collectivement qualifiées de « garamonds », leurs réalisations se présentent...
  • LIVRE

    • Écrit par Jacques-Alexandre BRETON, Henri-Jean MARTIN, Jean TOULET
    • 26 610 mots
    • 3 médias
    ...la lettre d'imprimerie que le néo-classicisme aboutit aux créations les plus durables. Pendant près de deux siècles, le style des lettres attribuées à Claude Garamond avait régné presque sans partage. À la fin du xviie siècle, afin de doter l'Imprimerie royale du matériel nécessaire à la politique...
  • TYPOGRAPHIE

    • Écrit par Michel WLASSIKOFF
    • 6 595 mots
    • 1 média
    ...hébraïque, grecque, latine et française. À cet effet, il façonne un appareil typographique inspiré du modèle aldin, dont tout ou partie a été gravé par Claude Garamond (1499-1561). Dans son sillage, de nombreux imprimeurs et typographes réformés, Robert Haultin (vers 1510-1587), Guillaume Le Bé (1525-1598),...