Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

CAPOUE

Durant l'Antiquité, Capoue (Capua) était la ville principale de la région de Campanie, en Italie. Elle était située à 26 kilomètres au nord de Neapolis (Naples), sur le site de l'actuelle Santa Maria Capua Vetere. La ville moderne de Capoue, proche, était alors appelée Casilinum. L'antique Capoue fut fondée vers 600 avant J.-C., probablement par les Étrusques, et se trouva à la tête de nombre des communautés environnantes (telles Casilinum, Calatia et Atella). Après la période de domination étrusque, la ville tomba aux mains des Samnites, peuple italique, vers 440 avant J.-C. Les habitants de Capoue parlaient un dialecte italique, l'osque. Ils soutinrent la Ligue latine dans sa guerre contre Rome en 340 avant J.-C. Après la victoire de Rome, Capoue passa sous autorité romaine en tant que municipe (communauté autonome) et ses habitants se virent accorder une citoyenneté romaine limitée (sans le droit de vote). La cité conserva sa langue et ses propres magistrats. En 312 avant J.-C., Capoue fut reliée à Rome par la voie Appienne (via Appia). Elle prospéra et devint la deuxième ville d'Italie, célèbre pour ses bronzes et ses parfums. Au cours de la deuxième guerre punique (219-201 av. J.-C.), Capoue s'allia à Carthage contre Rome. Quand les Romains reconquirent la ville en 211 avant J.-C., ils privèrent ses citoyens de leurs droits politiques et remplacèrent ses magistrats par des préfets romains. Les colonies romaines de Volturnum et Liternum furent fondées sur le territoire de la cité en 194 avant J.-C. Spartacus prit la tête d'une révolte d'esclaves à Capoue en 73 avant J.-C. Bien qu'elle eût à pâtir des guerres civiles qui agitèrent les dernières décennies de la République, la ville prospéra sous l'Empire (à partir de 27 av. J.-C.). Les Vandales de Genséric la mirent à sac en 456 de notre ère. Par la suite (vers 840), les envahisseurs musulmans la détruisirent entièrement, à l'exception de l'église Santa Maria, qui donna son nom à la ville médiévale et moderne.

Des tombes pré-romaines et les traces de deux temples du vie siècle avant J.-C. ont subsisté. Parmi les monuments romains de Capoue, on trouve un amphithéâtre (où Spartacus combattit en tant que gladiateur), des bains, un théâtre et un temple dédié au dieu Mithra.

— Universalis

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis. CAPOUE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ÉTRUSQUES

    • Écrit par Françoise-Hélène MASSA-PAIRAULT
    • 13 400 mots
    • 17 médias
    ...des entreprises de colonisation vers la fin du vie siècle et le début du ve siècle. Les cas de Marzabotto de Mantoue, en Étrurie padane, ou de Capoue (seconde colonisation de cette cité) en Étrurie campanienne, enseignent que le peuplement ne se réalise pas par de simples déplacements de ...
  • RÉVOLTES SERVILES DANS L'ANTIQUITÉ - (repères chronologiques)

    • Écrit par Xavier LAPRAY
    • 298 mots

    — 501 À Rome, des esclaves révoltés occupent le Capitole ; ils sont crucifiés.

    — 139-— 132 Première guerre servile de Sicile durant laquelle, sous la conduite du Syrien Eunous, les insurgés battent successivement quatre préteurs romains et forment un État sur le modèle des monarchies...

  • ROMAINS ET SAMNITES - (repères chronologiques)

    • Écrit par Xavier LAPRAY
    • 332 mots

    — 354 Alliance entre Romains et Samnites afin de délimiter les sphères d'influence de chacune des deux puissances.

    — 343 Première guerre samnite, déclenchée à propos de Capoue, attaquée par les Samnites et défendue par les Romains ; la paix est vite rétablie (les Samnites abandonnent...

Voir aussi