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CANOË-KAYAK

Le canoë-kayak comporte deux formes de compétition : la course en ligne et la course en eaux vives. La course en ligne est sport olympique depuis 1936 ; le slalom, après une apparition aux Jeux de Munich en 1972, est devenu définitivement sport olympique en 1992, alors que la descente n'est pas inscrite au programme des Jeux.

Un canoë est dirigé par un pagayeur sur un genou, utilisant une pagaie simple. Il ne comporte ni gouvernail ni quille. Un kayak est propulsé par un athlète assis sur un siège fixe dans l'embarcation, utilisant une pagaie double. Les kayaks possèdent un gouvernail que les pagayeurs actionnent avec les pieds, contrôlant ainsi la direction de l'engin. Les canoës et les kayaks sont fabriqués en bois laminé, en fibre de verre, en Kevlar et autres matériaux alliant résistance et légèreté.

Le canoë fut utilisé dès le xviie siècle par les trappeurs d'Amérique du Nord, le kayak étant employé à la même époque par les Inuit comme embarcation pouvant servir à la chasse ou à la pêche. La pratique sportive s'est développée en Europe durant la seconde moitié du xixe siècle. Le premier club de canoë fut fondé le 25 juillet 1866 à Londres par John MacGregor, qui organisa la première régate en 1869. La pratique en matière de loisir et en matière de sport allait se développer au début du xxe siècle. Le 20 janvier 1924 fut fondée à Copenhague l'Internationella Representantskapet för Kanotidrott (Fédération internationale de canoë), sous l'impulsion de Max Eckert, président de la Fédération allemande. Les premiers Championnats d'Europe se déroulèrent en août 1933 à Prague, le C.I.O. reconnut le canoë-kayak comme sport olympique le 16 mai 1934, et les premières compétitions de course en ligne eurent lieu lors des Jeux de Berlin en 1936 pour les hommes, de Londres en 1948 pour les femmes. Les Championnats du monde ont été institués en 1938. Pour ce qui est du slalom, les premières démonstrations se déroulèrent en Suisse en 1932. Mais il fallut attendre 1949 pour que des Championnats du monde soient organisés, à Genève.

Le programme olympique de course en ligne compte dix épreuves pour les hommes : canoë monoplace (C1) sur 200, 500 et 1 000 mètres, canoë biplace (C2) sur 500 et 1 000 mètres, kayak monoplace (K1) sur 500 et 1 000 mètres, kayak biplace (K2) sur 500 et 1 000 mètres, kayak à quatre (K4) sur 1 000 mètres ; quatre pour les femmes : kayak monoplace sur 200 mètres, kayak monoplace, biplace et à quatre sur 500 mètres. Les compétitions de fond (canoë et kayak dits canadiens), sur 10 000 mètres, ont définitivement disparu du programme olympique en 1960.

Pour ce qui est du slalom, le programme olympique compte trois épreuves masculines (C1, C2, K1), une épreuve féminine (K1). Le slalom est une course de vitesse en eaux vives se disputant sur un parcours d'une longueur maximale de 600 mètres, avec 25 portes à franchir, dont 8 en sens inverse du courant. Toucher l'une des perches de la porte entraîne une pénalité de 2 secondes, manquer une porte, une pénalité de 50 secondes.

Outre la descente, ou course en rivière sportive, qui donne lieu à des Championnats du monde depuis 1959, d'autres disciplines se développent : le kayak-polo en eau calme (opposant deux équipes de cinq joueurs qui évoluent sur une aire de 35 mètres sur 20, tentant d'envoyer le ballon dans un but de 1,5 m × 1 m, suspendu à 2 m de hauteur) ; le marathon en eau calme ou en mer (« merathon ») ; le kayak de mer ; le wave-ski (mélange de kayak et de surf, le concurrent pagayant sur une planche de surf).

Pour ce qui est de la course en ligne, le Suédois Gert Fredriksson, médaillé d'or aux jeux Olympiques en K1 sur 1 000 mètres en 1948, 1952 et 1956, sur 10 000 mètres en 1948 et en 1956, en K2 sur 1 000 mètres en 1960, d'argent en K1 sur 10 000[...]

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Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

Classification

Pour citer cet article

Pierre LAGRUE. CANOË-KAYAK [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ESTANGUET TONY (1978- )

    • Écrit par Universalis, Pierre LAGRUE
    • 982 mots

    Canoéiste français, spécialiste du slalom. Tony Estanguet fut désigné porte-drapeau de la délégation française aux jeux Olympiques de Pékin en 2008, en raison de ses succès sportifs, mais aussi pour ses qualités humaines : « gendre idéal du sport français », selon la formule de Philippe Bana,...

  • FISCHER BIRGIT (1962- )

    • Écrit par Pierre LAGRUE
    • 996 mots

    Birgit Fischer se voit unanimement considérée comme la plus brillante kayakiste de l'histoire. Elle affiche un incroyable palmarès, construit sous les couleurs de la R.D.A. puis sous celles de l'Allemagne unifiée : de 1980 à 2004, elle a remporté huit médailles d'or et quatre médailles d'argent aux...

  • FREDRIKSSON GERT (1919-2006)

    • Écrit par Universalis
    • 260 mots

    Le kayakiste suédois Gert Fredriksson domina sa discipline de 1948 à 1960, remportant sept titres de champion du monde et huit médailles olympiques, dont six en or.

    Né le 21 novembre 1919 à Nyköping, sur les bords de la mer Baltique, Gert Fridolf Fredriksson gagne haut la main les épreuves de kayak...

  • KOLONICS GYÖRGY (1972-2008)

    • Écrit par Universalis
    • 132 mots

    Canoéiste hongrois. György Kolonics est mort, victime d'une crise cardiaque, le 15 juillet 2008, alors qu'il s'entraînait pour les Jeux de Pékin, où il devait, pour la cinquième fois, participer au rendez-vous olympique. György Kolonics fut champion olympique en C2 sur 500 mètres à Atlanta en 1996...

Voir aussi