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CANADA Espace et société

Capitale

Ottawa

    Langues officielles

    Anglais, français

      Unité monétaire

      Dollar canadien (CAD)

        Population (estim.) 42 069 000 (2024)
          Superficie 9 984 670 km²
            • Article mis en ligne le
            • Modifié le
            • Écrit par

            La cohabitation des cultures

            Diverses populations habitent le Canada. Chacune a pris racine sur le territoire à des moments différents de son histoire, marquant plus particulièrement certains lieux et espaces de sa présence. Les Autochtones l’habitaient bien avant l’arrivée des premiers Européens, Français, puis Anglais, peuples dits « fondateurs » du Canada. S’ajoute, depuis le début du xxe siècle, une diversité de groupes, venus du monde entier et contribuant à la formation d’un Canada multiculturel. La géographie du Canada ne saurait se comprendre sans ces dynamiques particulières découlant de l’insertion territoriale des quatre grandes « cultures » qui ont façonné le pays.

            Les territoires autochtones

            Lors des premiers contacts soutenus avec les Européens, les Autochtones formaient déjà des sociétés complexes, bien implantées un peu partout sur le territoire canadien. L'hypothèse la plus probable est qu’ils sont entrés sur le continent nord-américain depuis la Sibérie orientale et l’Alaska, il y a environ 15 000 ans. Parce qu’ils ont été inclus tardivement dans les comptes officiels de la population, il est difficile d’en estimer le nombre au moment où la France et l’Angleterre jettent les bases d’un peuplement permanent dans l’est du pays, quoiqu’on s’entende généralement sur une fourchette allant de 350 000 à 500 000 personnes. En 1867, après deux siècles et demi de colonisation européenne, il ne resterait plus qu’entre 100 000 et 125 000 membres des Premières Nations au Canada, ainsi que 10 000 Métis au Manitoba et 2 000 Inuits dans l’Arctique. La population autochtone a continué de décliner par la suite, un fléchissement causé entre autres par la maladie, la famine et les autres menaces qu’a fait peser sur eux une cohabitation souvent difficile. Aujourd’hui, la population autochtone augmente beaucoup plus rapidement que le reste de la population canadienne, en grande partie en raison d’une forte natalité. Une fierté renouvelée envers l’appartenance autochtone, favorisée par la reconnaissance de plus en plus grande de leurs droits au territoire, fait aussi que de plus en plus de Canadiens s’identifient comme Autochtones.

            Lors du recensement de 2016, plus de 1,6 million de Canadiens se déclaraient autochtones, soit environ 5 p. 100 de la population du pays. Tous n’en ont pas le statut officiel toutefois, réservé aux membres des Premières Nations définis comme Indiens par une loi qui remonte à 1876 et qui leur confère droits et privilèges. Environ 60 p. 100 des Autochtones du Canada sont membres des Premières Nations, dont la moitié vit aujourd’hui dans les provinces de l’Ouest, le quart en Ontario, le reste se répartissant dans les autres provinces et territoires. Formant moins de 5 p. 100 de la population autochtone du Canada, les Inuits habitent dans une cinquantaine de communautés disséminées le long de la côte de l’Arctique, la moitié d’entre eux au Nunavut, territoire qui leur a été cédé en 1993. Le reste de la population autochtone du pays, soit environ 35 p. 100, est formé de Métis, nés de l’union d’Européens avec des membres des Premières Nations, qui vivent principalement dans les provinces des Prairies et en Ontario.

            On compte plus de six cents Premières Nations au Canada et plus de soixante-dix langues autochtones. Il est commun de les regrouper selon les territoires qu’ils occupaient au moment de l’arrivée des premiers Européens : peuples autochtones des forêts de l’Est, des plaines, du plateau, de la côte nord-ouest, de la région subarctique et de l’Arctique (le terme « peuples de l’Arctique » renvoie généralement aux Inuits). Vivant de la chasse, de la trappe, de la pêche et de la cueillette, ces différentes populations étaient pour la plupart nomades, se déplaçant sur le territoire au gré des saisons et des années en fonction de la disponibilité[...]

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            Écrit par

            • : professeure émérite, département de géographie, université d'Ottawa, Ontario (Canada)

            Classification

            Pour citer cet article

            Anne GILBERT. CANADA - Espace et société [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

            Article mis en ligne le et modifié le 15/04/2021

            Médias

            Canada : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

            Canada : carte administrative

            Le flottage - crédits : William England/ Hulton Archive/ Getty Images

            Le flottage

            Forage pétrolier au Canada - crédits : John Chillingworth/ Picture Post/ Getty Images

            Forage pétrolier au Canada

            Autres références

            • DORSÉTIEN, culture

              • Écrit par
              • 70 mots

              Dorsétien est une culture paléoesquimaude dont on retrouve les traces au Groenland et dans l'Arctique canadien à l'est du fleuve McKenzie, entre le ixe siècle avant J.-C, et le xvie siècle de notre ère au plus tard, suivant les régions. Elle est apparue et s'est développée sans apports...

            • PALÉOESQUIMAU

              • Écrit par
              • 68 mots

              Le terme paléoesquimaux désigne toutes les populations préhistoriques établies de la rive sibérienne du détroit de Béring au Groenland, en passant par l'Arctique nord-américain, qui manifestent un mode de vie de type esquimau. Elles ont disparu peu après l'arrivée d'immigrants venus d'...